Lettre d'information

Apprendre à célébrer avec des enfants

Parole. Ce qu’ils ont mémorisé à l’âge du catéchisme retera gravé à l’âge adulte.

Ce que je touche

Lors du baptême, les enfants sont toujours très attentifs à la façon dont le ministre marque les enfants du signe de la croix :

"Sophie...sois marquée du signe de la croix sur les oreilles pour que tu entendes ce que dit Jésus... sur les yeux pour que tu voies ce que fait Jésus, sur les lèvres, pour que tu saches répondre à Jésus qui te parle...sur le coeur...sur les épaules, pour que tu aies en toi la force de Jésus. Je te marque tout entier du signe de la croix, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit pour que tu vives avec jésus maintenant et pour les siècles des siècles."

Et quand nous faisons le signe de la croix, nous marquons sur notre corps la croix du Christ. Nous touchons notre front, "Seigneur que ta croix imprègne mon intelligence". Nous touchons notre coeur, "Seigneur que l’amour que tu as montré soit aussi le mien". Nous touchons nos épaules "d’un bout à l’autre de moi-même que ta croix me marque".

La main qui plonge dans l’eau, qui tient un cierge, qui signe mon front, mes lèvres et mon coeur, qui frappe ma poitrine, qui se serre dans celle de mon voisin. Mes mains qui applaudissent, qui se joignent, qui se tendent, qui se ferment et qui s’ouvrent...autant de gestes que nous utilisons lors de la célébration. Les mains font ce que nous disons.

Ce que je sens

Le saint-chrême, le cierge qui brûle et qui éclaire, l’encens qui se consume ; La mémoire olfactive aussi contribue à construire une initiation. Parfum, cire, fumée sont au service d’une réalité plus grande à découvrir.

Un deuxième allié : le temps

La tentation pour l’initiation ou l’apprentissage est de ne pas assez prendre le temps. Nous sommes impatients et nous avons peu de temps avec les enfants. Ne tirons pas sur la fleur qui pousse au risque de l’arracher. Laissons le temps faire sont travail de mûrissement. La répétition de rites réguliers est une aide à l’entrée dans une célébration. Et pour cela il faut du temps.

Si les apprentissages de l’école sont mesurables par des exercices pratiques, dans le cas de la célébration, il faut accepter de ne pas mesurer les fruits de l’initiation. C’est en prenant l’habitude de participer à la célébration que les enfants trouveront les repères et le goût de revenir, de prier à nouveau, d’écouter la Parole, de se recueillir dans le silence, de se réjouir dans le chant. Il nous faut apprendre à nous laisser initier par un Dieu qu’on ne voit pas et à nous tenir debout parce que Lui nous fait tenir debout. Il y a pour les enfants une initiation possible à célébrer.

Un peu d’humilité, beaucoup de patience, de la confiance, de la fraternité pour qu’ils se sentent accueillis, aimés et grandissent dans la foi et la prière. Ainsi le Seigneur aidera chacun à trouver sa place.

Agnès Auguste, article paru dans la

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