Lettre d'information

Apprendre à célébrer avec des enfants

à prier comme Jean l’a appris à ses disciples" (Luc 11, 1). Des enfants, des jeunes disent que c’est d’avoir vu une autre personne prier qui leur a donné l’envie de prier. Et là, il y a la responsabilité de la communauté et de chacun de ses membres. Que donnons-nous à voir de ce que nous croyons ?

Lors d’une veillée pascale, au cours de la liturgie de la Parole, le Lectionnaire se transmettait de lecteur en lecteur au fil des nombreux récits de l’Alliance. Outre la diversité de la proclamation des lectures que nous entendions sous forme de dialogue adulte et enfant, d’une lecture "par coeur"..., il y avait à voir. La lumière qui nous permettait de suivre la progression du livre, les pupitres drapés de différentes couleurs, la diversité des lecteurs et leurs déplacements. Le récit de l’Alliance est rappelé tout au long de la veillée pascale. Cette parole se transmet d’âge en âge. Ce que nous voyions soutenait et confirmait ce que nous entendions.

Dans l’acclamation de la parole de Dieu après l’évangile, notre acclamation est soutenue par ce que nous voyons : le livre élevé. Harmonie entre ce que nous venons d’entendre et ce que nous voyons. Un livre qui dit une Parole vivante que nous acclamons.

Alors faut-il fermer les yeux pour prier ? Il faut savoir au préalable regarder et voir avant de fermer les yeux. Le "beau" aide à prier. Un vitrail, une croix, une icône, un bouquet liturgique, un geste... autant d’éléments liturgiques qui aideront l’enfant à entrer dans la prière. Fermer les yeux, c’est un chemin possible, jamais obligatoire.

Ce que j’entends

"Ecoute Israël"

"Mais vous, heureux vos yeux parce qu’ils voient et vos oreilles parce qu’elles entendent" (Matthieu 13, 16). Notre foi, don de Dieu, vient de ce que nous avons reçu. Nous avons écouté des aînés dans la foi, des témoins qui ont pris la parole. Au coeur d’une célébration, nous écoutons la parole de Dieu. Elle a place dans chaque célébration. Aidons les enfants à écouter pour que cette Parole soit entendue. Soignons la proclamation et prenons les moyens pour que ce soit audible.

Et si nous faisions silence ! Difficile aujourd’hui de trouver des lieux où le silence soit possible. Par chance, l’église en est un et certains moments de la célébration y sont propices.

De même que notre regard est habité par une image avant de fermer les yeux, de même avant de faire silence donnons à entendre un mot, une phrase de la Bible, un verset de psaume... Il est nécessaire que le silence soit habité. Le silence ce n’est pas le vide. Faire silence n’est pas inné. Il faut apprendre à écouter, être initié au silence.

Et si nous chantions ! Le chant est une expression de la foi que les enfants apprécient. Il aide à l’initiation. Chants d’acclamation, de méditation, de joie, les enfants y sont très sensibles. Ils sont capables de retenir les paroles. Alors choisissons des paroles riches, des textes de la

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