Lettre d'information

Benoit XVI et la liturgie

« Les Pères synodaux ont en particulier constaté et rappelé l’influence bénéfique que la réforme liturgique réalisée à partir du concile Vatican II a eue pour la vie de l’Église. Le Synode des évêques a eu la possibilité d’évaluer la réception de cette réforme après les assises conciliaires. Les appréciations ont été nombreuses. Les difficultés et aussi certains abus qui ont été relevés ne peuvent pas masquer, a-t-il été affirmé, que le renouveau liturgique, qui contient encore des richesses qui n’ont pas été pleinement explorées, est bon et valable ».

La réforme liturgique a provoqué, notamment en France, des tensions entre les fidèles adoptant cette réforme et une petite minorité qui a souhaité rester attachée à l’ancien rite, presque inchangé depuis le concile de Trente au XVIe siècle. Conjuguées à un refus d’autres textes conciliaires, ces tensions ont conduit à une rupture quand Mgr Lefebvre, principal chef de file des opposants à la réforme, a ordonné trois évêques sans l’aval de Jean-Paul II (1988).

Dans le but d’apaiser ces tensions et de résorber cette rupture, Benoît XVI, garant de l’unité de l’Eglise catholique, a souhaité rendre plus facile l’accès à l’ancien rite en le qualifiant de forme extraordinaire, la forme ordinaire étant celle promulgué par Paul VI à l’issu du Concile. Il n’y a donc qu’un seul rite qui peut être célébré suivant deux formes différentes, dont l’une – celle de 1970 – est la forme habituelle.

Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, président de la Commission française pour la liturgie et la pastorale sacramentelle et membre de la Congrégation pour le culte divin à Rome a ainsi expliqué le sens de ce motu proprio : « L’autorité du Concile n’est aucunement remise en question dans ce texte. Nous sommes surtout invités à aller en profondeur dans le sens de la réforme liturgique et à la pratiquer. (…) L’Église ne revient pas en arrière, elle est attentive à un certain nombre de fidèles qui, pour des raisons diverses, ont été blessés – et parfois pour des raisons vraies – dans leur sensibilité religieuse. » (Catholiques en France, septembre 2007)

Source : Dossier de presse, Service de la communication de la Conférence des Evêques de France, 8 septembre 2008

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