Lettre d'information

Chant et pèlerinage

peut être l’occasion de rappeler quelques principes simples, concernant le choix et l’utilisation du répertoire : Ne pas se croire obligé de tout chanter (cf. les 13 moments si tristement automatiques d’un programme de chant trop lourd !). Varier les formes (la préparation pénitentielle peut se faire d’au moins quatre manières). Ne pas choisir des chants au contenu médiocre (ne pas oublier que le pèlerinage a souvent valeur d’exemple).

Un répertoire particulier

En pèlerinage, les chants ne sont pas toujours « comme en paroisse ». Ils peuvent être : Particuliers ou typiques (propres au lieu), De foule (ou de style choral) ce qui ne veut pas dire forcément lents, De veillée (pas toujours réutilisables tels quels en assemblées liturgiques), Internationaux (comme à Lourdes, où la plupart des textes de chants sont en six langues), En latin, éventuellement. Á propos du latin, auquel certains attribuent peut-être un peu vite le statut de langue universelle (alors que nombre de pays ne le pratiquent pas ou plus), on notera que tel ou tel refrain en latin ne pose guère de problème ‑ principe qui semble valable même chez les jeunes (cf. Taizé) ‑, à condition que les couplets soient de préférence en langue vernaculaire.

Note sur la piété mariale

Nombre de sanctuaires sont consacrés à Notre-Dame. La démarche de pèlerinage peut être l’occasion de réfléchir sur la piété mariale : certains animateurs liturgiques n’hésitent pas à invoquer Marie n’importe quand (refrain de prière universelle ! offertoire, communion, etc.) ou sous des vocables douteux (bien des fiches musicales n’attribuent-t-elles pas à la Vierge tout ce qui n’appartient qu’à Dieu ? Marie y devenant alors celle qui guérit, récompense, pardonne, sauve...). Trois remarques à ce sujet : Il convient de choisir un répertoire certes populaire mais sans ambiguïtés théologiques. Ne confondons pas « chant à la Vierge » et « louange au Seigneur avec la Vierge » (ainsi, le Magnificat sera-t-il un excellent chant d’action de grâces, et ne sera pas suivi, quelques minutes après, en fin de messe, d’un chant à la Vierge). L’Angelus pourra aussi être revivifié (à condition de pas utiliser des formules ou une oraison d’avant Vatican II !).

Spécificités et richesses

Reconnaissons que le pèlerinage possède certaines contraintes spécifiques. En voici trois : Les assemblées n’y sont pas toutes à taille humaine. Une messe internationale dans une basilique emplie de fidèles ne pourra pas être célébrée comme elle l’est dans un oratoire. Le silence est parfois difficile à obtenir, et l’inflation de célébrations peut être ressentie par certains comme débordante. On tentera de se réserver des plages de prière personnelle, dans le plus grand calme. Les manières de prier ou de chanter propres au pèlerinage peuvent diverger des habitudes

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