Lettre d'information

Du bon usage du dernier adieu

« Ce rite veut exprimer le dernier adieu par lequel la communauté chrétienne salue un de ses membres avant que le corps ne soit emporté ou inhumé. » (La célébration des obsèques - Rituel des funérailles I, n°99). Dans ses textes, chants et gestes, le temps du « dernier adieu » doit permettre à toute la communauté et à la famille de « remettre » le défunt à Dieu.

L’invitatoire et le silence

L’invitatoire donne l’orientation fondamentale de tout le temps du dernier adieu, une dernière salutation, un acte de foi.

Le dernier adieu : une dernière salutation Á la fin de la célébration à l’église, on salue le défunt avant qu’il ne soit emporté. Cette salutation a une orientation précise. Même si les invitatoires nous disent de « penser à tout ce que nous avons vécu avec le défunt » (Rituel, n°106), il ne s’agit pas de reprendre tout ce qui aura été dit auparavant, dès le début de la célébration, pour évoquer la vie défunt. Si ce dernier moment de la célébration permet de favoriser encore une fois la proximité avec le défunt, c’est aussi une invitation à la mémoire non seulement de ce qu’il est pour les proches ou pour l’assemblée mais aussi pour Dieu. Une fois encore, la communauté chrétienne le confie dans sa prière à Dieu. Les chants, les gestes ou prières devront permettre d’exprimer cette participation de l’assemblée.

Le dernier adieu : un acte de foi. Dire ainsi que ce temps est un « dernier adieu », c’est dire qu’il n’est pas seulement un « au revoir ». L’« au revoir » ne signifie que faiblement ce que peut être ce temps de l’adieu. Cela pourrait nous faire penser que tout ne dépend que de nous. Mais si nous espérons revoir le défunt, c’est « quand Dieu nous réunira dans la joie de son royaume. » (Rituel, n°106) Ainsi, il importe de nous situer « dans l’attente de la résurrection » (Rituel, n°1). Ce moment est donc profondément un acte de foi, une « remise à Dieu » dans l’attente de la résurrection (tant pour le défunt que pour nous) par toute la communauté. L’acte de foi qui a traversé toute la célébration, et marque aussi ce temps, est acte de confiance et d’espérance. Confiance qui s’exprime par les chants mais aussi par le climat. Espérance qui se fonde sur la résurrection du Christ. Celle-ci est fortement inscrite dans les textes, les invitations à prier : « C’est le mystère pascal du Christ que l’Église célèbre, avec foi, dans les funérailles de ses enfants…dans l’attente de la résurrection des morts et la bienheureuse espérance de l’avènement du Christ. » (Rituel, n°1)

Un « face à Dieu » est possible par delà la mort. Cette résurrection est souhaitée pour le défunt. Mais elle est aussi souhaitée pour chacun de nous. Que nous puissions nous retrouver avec nos défunts par-delà la séparation de la mort est possible, et est

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