Du 20 mars au 30 décembre 2013, une vingtaine d’artistes femmes proposent des créations inédites aux Musées du Hiéron et de Dijon. A travers des œuvres d’une grande délicatesse, les artistes interrogent la notion de spiritualité dans l’art.
"Noir, blanc, rouge, mais surtout blanc" pourrait constituer le sous-titre de cette exposition caractérisée par des couleurs pures, vives, sensibles, jouant souvent sur une couleur unique et la finesse du matériau utilisé.
Répartie sur les deux sites l’exposition se décline sur plusieurs thématiques que viennent nourrir les œuvres, en dialogue avec les collections ou l’espace des lieux chargés d’histoire : L’Être au -monde, Enfance spirituelle, jardin clos, le temps du silence...
Carole Benzaken -ADAGP- , Saviv-saviv, tablette lumineuse , oeuvre en collaboration avec Ludovic Avenel(c) SNPLS
Carole Benzaken à travers ses œuvres-images "Strange fruit" et "Saviv, saviv" exposées dans les deux lieux, fait appel à un cheminement initiatique et personnel dans des lieux forts et livre à travers l’image lumineuse de l’arbre et de l’écorce un message de Vie et d’espérance, en écho avec les textes bibliques.
Amarante, Noces de papier (détail), 2009, pétales de papier de soie sous plexiglas, 200 x 30 x 8.5 cm © Jean-Pierre Gobillot
Une grande délicatesse se dégage du travail d’Amarante (Catherine Derrier et Nathalie Fritsch) qui joue sur la finesse et la transparence des matériaux.
Isabelle Tournoud, Petite fille du vent, 2010, monnaie du pape et colle, 100 x 40 x 20 cm © Mathilde Richard
Cette blancheur et cette fragilité du matériau est également revisité, retravaillé dans les œuvres de Marjolaine Salvador-Morel, Isabelle Tournud, Claudine Drai ou encore Nadia Sabourin. Jusqu’à l’éblouissement parfois, à travers le travail photographique de Rosella Bellusci.
Rossella Bellusci, Sdoppiamento, 2005, photographie argentique, triptyque, 130 x 240 cm (130 x 80 cm chaque)
© Jean-Pierre Gobillot
Nadia Sabourin, Sans titre (de la série Les Evanouis), 2010, porcelaine, 6 x 39 x 35 cm © Nadia Sabourin
Marjolaine Salvador-Morel, Cocon, 2009, dentelle à l’aiguille, fil et nylon, plexiglas et miroir, 55 x 34 x 34 cm © Dominique Couineau
L’artiste Cécile Marie, à travers ses 3 modules de croix noires en papier carbone, trônant dans le chœur du musée d’art sacré de Dijon, témoigne également de la fragilité du matériau utilisé, fragilité qui permet d’exprimer beaucoup de choses sur le sacré, le spirituel, sans forcément faire de grands discours.
Vue d’ensemble du Musée de Dijon (c) SNPLS
Hélène Mugot, artiste de la lumière, propose de nombreuses créations utilisant ainsi des techniques diverses. Au musée du Hiéron, une installation de 7mètres de long
