Lettre d'information

Faire confiance au don de Dieu

animateurs et animatrices. Les adultes de leur paroisse ou mouvement étaient rares. Quelques réactions à mon étonnement en disent long : « Nous n’avions pas de jeunes de notre famille qui confirmaient... Nous avons pensé que la célébration serait longue... que l’église serait trop petite... Nous sommes restés dans notre paroisse. » Que peuvent penser des jeunes constatant que la plupart des adultes de la communauté ne participent pas à un événement si important pour eux ? Il peut être utile de s’interroger sur les moyens à prendre pour que les jeunes aient leur place dans nos communautés mais à quoi cela peut-il servir si nous manquons les occasions d’être et de vivre l’Église avec eux ?

La confirmation et l’évêque

C’est l’évêque ou son représentant qui donne le sacrement de la confirmation. L’évêque est chargé de la communion de la foi dans l’Église. Au jour de la confirmation il reconnaît la foi d’un baptisé et de la communauté qui l’a préparé. Par la présence et le ministère de l’évêque, le baptisé est introduit dans la communion plénière de l’Église qui est plus grande que l’aumônerie, le mouvement, la paroisse ou le secteur. C’est pour la même raison qu’un prêtre qui donne les trois sacrements de l’initiation à un adulte doit demander une délégation à l’évêque.

Incroyable mais vrai : cette année, pour la première fois depuis dix ans que je suis évêque, je donnerai le sacrement de la confirmation le jour de la Pentecôte ! Quelles raisons avons-nous pour ne plus célébrer ce sacrement le jour où l’Église fête la manifestation de l’Esprit qui est à son origine, la fait vivre et lui donne de quoi remplir sa mission ? Ici on explique que les familles s’absentent pour « le long week-end de Pentecôte » et que ça ne les arrange pas. Ailleurs on dit : « Chez nous c’est toujours à la Pentecôte que nous faisons la Profession de foi car les familles ont un long week-end pour se rassembler et c’est impensable de changer cette habitude. »

Je rêve avec espérance à des soirs de Pentecôte où je rentrerai chez moi, peut-être fatigué, mais heureux (et j’en souhaite autant au vicaire général et aux vicaires épiscopaux, si nécessaire !) parce qu’à travers le diocèse, dans plusieurs grands rassemblements de la vigile et de la fête de la Pentecôte, le soir, le matin et l’après-midi j’aurai donné le sacrement de la confirmation à des baptisés entourés et soutenus par tous ceux et celles avec lesquels ils participeront pleinement à la mission de l’Église dans le monde.

Il y a encore beaucoup d’autres questions qui se posent pour que la confirmation soit mieux comprise, proposée, célébrée et vécue. Au mois de novembre prochain avec le Père Louis-Marie Chauvet, professeur à l’Institut Catholique de Paris, une journée de formation sera proposée à nous tous qui nous

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