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Guide pratique pour la conception d’un autel

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l’architecture.

 Le choix des matériaux est souvent difficile. Lieu de la célébration du mystère, l’aménagement liturgique donne à notre foi de vivre ce qui la fonde. Marquer ce lieu et l’enracinement de l’autel par un sol spécifique qui en dise la noblesse permet de le qualifier, de le délimiter, de le spécifier. Ce n’est pas forcément la préciosité des matériaux qui sera importante mais bien plus leurs qualités de simplicité et de beauté qui pourront donner une bonne résonance à cet espace dans l’église. L’intégration de nouveaux matériaux devra se faire dans une grande connivence des éléments entre eux et dans un profond respect de l’ensemble.

L’autel

L’autel se tient au milieu des fidèles et de l’architecture avec une qualité de présence toute particulière qui respecte toutes les attentions précédentes. Là aussi se posent les questions de forme et de matériaux. Les exemples présentés montrent qu’il n’y a rien de catégorique ni d’exemplaire. La réussite de l’ensemble dépend de la qualité de la commande : un programme bien défini, un comité de pilotage aux compétences complémentaires, une évaluation préalable des disponibilités financières, le choix du concepteur et, bien sur, se donner du temps. Un dialogue délicat permet d’accompagner l’artiste dans sa réalisation mais aussi de s’effacer au moment opportun. L’ autel ne peut être pensé seul. Une des difficultés est de rendre à la fois manifeste la primauté théologique de l’autel et son lien fondamental à l’ambon. Se pose aussi la question de la place de la réserve eucharistique, pour qu’elle ne soit pas en redondance ou en contrariété avec l’ensemble de l’aménagement liturgique.

S’il y a un autel ancien, il ne doit pas gêner l’autel unique de la célébration. Il faut pouvoir l’intégrer autrement. Pourquoi ne pas le traiter comme un retable ou en espace de gloire ? La présence de deux autels, sans différenciation liturgique et visuelle forte, est gênante, surtout quand le nouvel autel semble provisoire par rapport à l’ancien.

L’autel doit être pensé « au repos », visible lorsque le passant pénètre dans l’église pour prier ou visiter l’édifice. Il doit aussi envisager la piété de certains fidèles. Comment peut-il alors accueillir les initiatives populaires sans dénaturer sa qualité liturgique première ?

De même, pour accompagner de manière juste toutes les célébrations, l’autel doit être pensé « appareillé ». Nous devons avoir le souci d’ornementer l’autel avec une nappe propre, belle et de bonne dimension, avec de beaux objets aussi, il ne faut pas l’encombrer pour qu’il garde sa « noble simplicité ». Nous devons envisager l’autel en pensant à la célébration en elle-même, aux concélébrations, jusque dans les

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