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L’avenir des bâtiments d’Eglise, colloque 2008

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rurales ; les charges financières pour les communautés rurales constituent un problème certain.

Cependant, l’intervention de Monsieur Bruno Foucart a permis de relativiser ce phénomène de désaffectation qui a occupé une place parfois excessive dans certains médias Seulement 5 églises sont effectivement concernées par le problème de destruction et certaines d’entre elles sont toujours en place. De plus, le conférencier souligne que depuis 1905, seulement 144 églises ont été désaffectées. Il ne saurait donc y avoir « de mouvements qui contribueraient à l’abandon d’un certain nombre d’églises rurales (…) ».

Le risque se trouve également à un autre niveau : il se situe dans un désintérêt de ces églises dont le rayonnement artistique est limité. En effet, beaucoup de ces églises ou de ces chapelles n’ont pas un intérêt suffisant pour être classées ou inscrites et donc sauvées. Aujourd’hui, on compte environ 12 000 églises inscrites ou classées. (1/10°). Le but est d’aller plus loin et de mieux poser les questions d’où l’intérêt du prochain colloque.

Monsieur Bruno Foucart souligne un point important rappelée par Madame Christine Albanel : ces églises restent dédiées à l’exercice du culte et cette vocation n’est pas remise en cause. Cette position rejoint l’intervention de Monseigneur Dagens prononcée récemment au sénat. Le conférencier ajoute un argument social à la conservation de ces lieux de culte en rappelant que l’église joue aussi un rôle qui lui est propre au sein d’une commune. Elle participe en effet à l’ancrage d’une population dans un territoire donné. Elle porte la mémoire d’un lieu, d’une cité, d’un village ; elle est donc importante d’un point de vue culturel et identitaire. Le prochain colloque abordera plusieurs points dont :

- Le problème de la connaissance des églises non protégées : l’inventaire général est en effet sans cesse à recommencer ! « Plus on connaît, plus on aime ». Or les églises du 19ème siècle sont souvent dévalorisées ! Il revient donc de mieux connaître ce patrimoine, de mieux le repérer et l’intégrer.
- La question d’un maintien : comment intégrer ce patrimoine à la vie culturelle et sociale de la ville ? Quelles solutions ? Comment favoriser l’ouverture indispensable les églises et leur entretien ? Comment et jusqu’où concilier cultuel et culturel ?

Cette question du devenir des bâtiments de culte constitue un véritable enjeu des temps modernes : il concerne non seulement l’Eglise mais aussi l’Etat qui se doit d’agir dans le respect de la laïcité au nom et pour le bien de tous.

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