Lettre d'information

L’orgue : un objet patrimonial singulier

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réaliser selon ses désirs.

Pour ce qui concerne le relevage d’un instrument (ou des travaux de réparation), la Commune propriétaire a également toute liberté de s’entourer oui non d’experts pouvant donner un avis autorisé sur le contenu du projet et sa mise en oeuvre, dès lors qu’elle en assure seule la conduite et le financement.

Dans les deux cas, la paroisse ne peut être contrainte de participer financièrement au projet communal, étant entendu, là encore, que sa présence dans une association peut exprimer son intérêt et son engagement.

3. Questions posées à l’affectataire

Une série de questions concerne directement la responsabilité de l’affectataire, quels que soient la situation oui le projet :

a) la fonction liturgique de l’orgue : Dans les projets de restauration ou de construction, il est indispensable de prendre l’avis d’un organiste liturgique compétent. Certains de ces projets reposent parfois sur des critères d’esthétique musicale qui ne tiennent pas compte de la première mission de l’orgue : le service de la liturgie. Il y a même eu des exemples où l’on semblait faire oeuvre archéologique sans raison préalable, limitant de ce fait le répertoire. Il faut certes faire droit à la vocation culturelle de l’orgue, en sachant qu’elle n’est qu’une extension de sa fonction liturgique.

Dans l’action liturgique, l’affectataire a le devoir de tenir compte de la présence d’une orgue dans son église et doit donc se préoccuper activement de le faire sonner lors des célébrations. C’est un contre sens (ou un manque de sensibilité liturgique élémentaire) que de diffuser de la musique enregistrée quand il peut disposer d’un orgue. Certes, il y a toujours telle ou telle raison conjoncturelle. Mais comment accepter que les seuls concerts justifient l’engagement de l’argent public pour entretenir et/ou restaurer des instruments qui restent muets quand l’assemblée célèbre son Seigneur ? L’affectataire s’affaiblit quand des demandes de concerts lui posent un problème.

b) le statut des organistes : c’est souvent la question névralgique. Dans beaucoup de diocèses, il y a grande diversité de cas. La question majeure est dans la nomination du titulaire. Seule, une lettre d’affectataire qualifie cette charge. Avant de l’accorder, il convient de consulter le responsable diocésain de musique liturgique. Car cette nomination engage l’avenir et nous savons tous les problèmes qui peuvent en découler. Souvent, la sagesse invite à en désigner deux pour ne pas bloquer les nécessités pastorales. On sait aussi l’écart qui sépare parfois l’aptitude à accompagner la liturgie de celle à jouer le répertoire. Certains diocèses ont traité ce problème par une réflexion et des sessions appropriées. Le service musical du CNPL dispose en ce domaine de beaucoup d’informations et d’expériences.

c) les associations : Elles ont généralement un rôle actif dans les projets ou dans

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