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L’orgue : un objet patrimonial singulier

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l’animation culturelle liés à un orgue. Leurs objectifs sont respectables et peuvent influencer positivement la vie d’un instrument. Le seul écueil possible (qui n’est pas illusoire) : qu’elles se substituent à l’affectataire et traitent avec la Commune (ou parfois avec l’Etat) au mépris de la loi. Car elles détiennent souvent de l’argent (voire des subventions) et s’estiment garantes de la pérennité des choses face aux fluctuations ecclésiales ou municipales. On connaît même des cas où elles exercent une pression ambigüe sur les deux partenaires concernés. Il est donc indispensable que ces associations développent leurs objectifs dans le respect d’un affectataire qui ne se dérobe pas dans sa responsabilité propre.

d) l’enseignement : Il peut devenir l’une des retombées de certains projets dans lesquels le concervatoire ou l’école municipale (intercommunale) sont demandeurs. Cette requête doit être accueillie favorablement par l’affectataire. C’est même une opportunité pour le dialogue entre la liturgie et la culture musicale. De ce fait, beaucoup d’affectataires sont saisis d’une demande de convention pour organiser l’utilisation de l’orgue. Un tel document n’a aucun pouvoir juridique en tant que conflit. L’affectation concerne l’orgue au même titre que l’édifice où il est implanté. Le culte constitue l’usage exclusif de l’instrument. Il est préférable d’opter pour un échange de courrier chaque année de manière à pérenniser un accord sans s’enfermer dans un cadre contraire à la loi.

e) l’entretien : Dans tous les cas évoqués, la survie de l’orgue est dans le contrat d’entretien qui doit être conclu entre la Commune propriétaire et un facteur compétent. La paroisse peut (selon le contexte local) y participer à hauteur de 50 %. Mais il n’est pas normal qu’elle assure cette charge au profit de la Commune propriétaire de ce patrimoine.

S’il fallait donner une clé à cette partition juridique, ce serait celle de la concertation. Car on peut comprendre que l’affectataire soit dépassé par ces questions (notamment quand il ne réside plus sur place). Il y a au sein de chaque diocèse des personnes qualifiées pour émettre des avis et contribuer à des solutions concrètes. Ce recours à des compétences extérieures est d’autant pus opportun qu’il permet de se dégager des pressions ou inimitiés locales dans un domaines où la sensibilité est forte, parfois au détriment de la raison. Un orgue ne doit-il pas, aussi être un instrument de paix ?

Michel Moncault

Article paru dans la revue Chroniques d’art sacré N° 62 paru en 2000

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