d’édifier un chœur plus profond à chevet plat. Les travaux d’extension de l’église se poursuivent ensuite de 1517 à 1556 par l’édification du collatéral gauche. La maîtrise d’œuvre en est confiée à l’architecte Jamet Nepveu, auteur à la même époque de la flèche de la basilique d’Avesnières (Laval). Celui-ci réalise un travail encore largement influencé par le style gothique flamboyant, mais où apparaissent également des éléments décoratifs de l’art de la Renaissance. Malgré les troubles consécutifs à la lutte qui oppose protestants et catholiques, les travaux d’agrandissement de l’église de la Trinité se poursuivent du côté Nord-Est. En 1597 est édifié un portail monumental dont le style préfigure déjà l’art classique du Grand Siècle. L’emploi des ordres antiques auquel il faut ajouter la présence de frontons rappelle le portail de l’église Saint-Vénérand, élevé quelques années auparavant à quelques centaines de mètres. Les niches abritent des statues en terre cuite représentant les Pères de l’Église. Au pied du portail, un escalier à double volée complète l’ensemble en 1734 et s’ouvre dans l’église par un tambour de porte de style Roccoco. Ce portail va être restauré et les statues en terre cuites seront remplacées par des copies en pierre, les originaux trouvant place à l’intérieur de la cathédrale.
Une église qui devient cathédrale
Ainsi agrandie, l’église ne devait plus faire l’objet de gros travaux jusqu’au XIXème siècle. Vers 1840, la destruction de la partie des remparts proche de l’église permit d’en envisager enfin l’agrandissement du côté Sud-Ouest par la construction d’un bras de transept néo-roman symétrique de celui qui avait été édifié au XVIème siècle, celle d’un collatéral sur la partie haute de la Rue des Curés, et de deux sacristies. Entre 1885 et 1895, d’autres travaux durent être exécutés pour la consolidation des murs de la nef et de leurs contreforts très ébranlés par le violent ouragan de 1701, et la reconstruction en style néo-roman de la façade affectée depuis le même phénomène d’une lézarde médiane fort inquiétante.
Vue intérieure de la cathédrale
En 1900, on dégagea le chœur trop étroit en remplaçant l’une après l’autre les bases de la tour par des piles cylindriques et de forts chapiteaux en granit. En 1904 et 1905 le clocher fût rehaussé d’un étage. Il abrite 5 cloches dont un bourdon de 6 tonnes dont le compositeur Charles Gounod disait : « Il ne sonne pas, il chante ! »
Un mobilier d’une exceptionnelle qualité
Le retable du maître-autel
Maître-autel
Pièce maîtresse du mobilier de la cathédrale, le retable de la Trinité représente le parfait exemple de l’art lavallois du XVIIe siècle. Attribué à Pierre Corbineau, il étonne par ses proportions imposantes et par
