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La liturgie du baptême : une théologie en actes !

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tends la coupe de bénédiction, pour une vie de bonheur et pour des jours sans fin dans ton Règne éternel.

Au baptistère

La belle et riche séquence baptismale proprement dite commence par la bénédiction et l’invocation sur l’eau. Elle donne au sacrement son aspect chrétien par son "faire mémoire". Elle rappelle l’histoire du peuple de Dieu et nous invite à prier Dieu de poursuivre son œuvre de sanctification aujourd’hui. Elle est centrée sur le mystère pascal et ouvre sur le mystère trinitaire.

La renonciation à Satan et la profession de foi expriment que le nouveau chrétien passe d’un camp à l’autre ! Il y a un passage, je renonce à tout ce qui n’set pas le Christ pour me tourner vers le Christ. Il n’est pas possible de servir à la fois deux maîtres : croire au Christ, adhérer à lui, et s’inscrire avec lui dans le passage de la mort à la vie est attitude qui suppose comme sa contrepartie évidente, la renonciation à toutes les formes de vie incompatible avec l’Evangile des béatitudes.

La profession de foi exprime la foi de l’Eglise et souligne que le baptême est le sacrement de la foi.

Le baptême proprement dit, le geste baptismal par immersion ou par ablution dit l’inexprimable : le mystère du salut s’accomplit là. Voyez Col 2, 12 : "Ensevelis avec lui dans le baptême, avec lui encore vous avez été ressuscités."

Le passage de la mort à la vie s’exprime par ce rite de l’eau qui était infiniment plus expressif durant les premiers siècles de l’Eglise où les catéchumènes descendaient nus dans l’eau, se dépouillant du mal qui colle à la peau, quittant une rive de leur existence pour aborder sur une autre. Et c’est dans l’eau, à la fois eau destructrice des déluges et des abîmes marins, et eau de la vie, de la fécondité et lieu de toute naissance, c’est dans l’eau qu’ils professaient la foi, avant d’en ressortir pour marcher dans une vie nouvelle.

Passage de la mort à la vie : vivre son baptême, c’est faire une croix sur tout ce qui cause la mort et la fait proliférer. C’est pouvoir se révolter devant ce qui racornit la vie. Vivre son baptême, c’est apprendre, à la suite de Jésus, à se dessaisir de sa propre vie, à ne pas mettre sa foi en soi-même, mais en Christ, à entrer dans la logique évangélique de la désappropriation et s’enrichir de ce que l’on a donné. Vivre son baptême, c’est apprendre à vivre sa propre mort. A la suite de Jésus, on peut dire que le chrétien a sa mort derrière lui ! Saint Paul parle des baptisés : "comme des vivants revenus de la mort" (Rm 6, 13).

Plusieurs rites développent tout cela : ils sont magnifiques dans leur richesse symbolique et dans leur noble simplicité.

Sœur Odette Sarda

Article extrait de la revue Célébrer N° 366

Le baptême

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