Article de Louis Groslambert
il vient d’abord demander la bénédiction de celui qui préside. Lorsqu’on dispose d’un évangéliaire (livre contenant seulement les Évangiles), celui-ci a été posé sur l’autel lors de la procession d’entrée dans la célébration. Le diacre, ou le prêtre, vient alors le chercher pour se rendre à l’ambon, tandis que monte l’acclamation Alléluia. Lorsqu’on utilise l’encens dans la célébration, celui qui proclame l’Évangile, encense le livre après le dialogue initial et l’annonce de l’Évangile puis remet l’encensoir à un acolyte avant de poursuivre.
L’Évangile
La cantillation de l’Évangile n’est pas à la portée de tous et ne convient pas à tous les textes ; sa justification tient au fait qu’une voix « banale » ne suggère pas l’origine divine de la Parole. À la fin de l’Évangile, le peuple ne se contente pas d’un cri de joie, d’une simple acclamation, mais déclare que la parole de Dieu c’est le Seigneur Jésus : « acclamons la parole de Dieu : louange à toi Seigneur Jésus. » La force de ce dialogue suffit à justifier le fait qu’on ne le remplace pas par la reprise d’un Alléluia.
L’homélie
L’homélie vise à favoriser l’incarnation de la Parole : « dans notre vie, voilà ce que ça peut vouloir dire ! » Il existe des hymnes ou des cantiques nés de la méditation d’un texte biblique et qui peuvent contribuer à son « incarnation » ; ainsi une homélie sur la parabole du fils prodigue peut s’achever par le chant Point de prodigue sans pardon (G 183), à moins que les strophes n’aient été distribuées au long de l’homélie. De ce fait, l’assemblée manifeste que la Parole a trouvé en elle un écho
La profession de foi
En France, on a pu éprouver que les assemblées prenaient corps en chantant le Credo III. Traduit en français, ce Credo dit de Nicée-Constantinople n’est pas un texte facile à mettre en musique ; le symbole des apôtres le serait davantage ; proche de ce symbole, la profession de foi baptismale est portée par une musique tonique qui demande d’être chantée de façon alerte (voir, par exemple, Missel noté de l’assemblée, n° 23-31). Le plus souvent le Credo sera dit ensemble, dans l’une de ces trois formes (la forme habituelle étant celui de Nicée-Constantinople) ; certains chantent parfois un refrain, mais il faut veiller à ne pas rompre l’unité du texte proclamé, et à ne pas redoubler la forme utilisée pour la prière universelle (alternance texte – refrain).
La prière universelle
Puisque nous sommes chair, tous nos gestes ont à voir avec ce qui est sonore. Il se trouve des prières universelles qui n’invitent pas à prier par manque d’attention au phénomène sonore. À la voix de la personne qui dit les intentions et à la rapidité de son débit, on devine si elle veut conduire les fidèles à prier ou si elle exécute son rôle sans s’y investir. Le silence qui s’intercale