Lettre d'information

La paramentique, notion et sens liturgique

Accueil > Art sacré > L’art sacré > Vêtements et ornements > La paramentique, notion et sens liturgique

de créer des vêtements pour un lieu ; nous avons voulu, dans la mesure du possible, connaître le style architectural, la dimension de la nef, la couleur des vitraux, du sol, du mobilier, l’intensité de l’éclairage, tout cela entrant en ligne de compte pour l’intensité et la couleur des décors de chasubles. Pour nous, la création d’un vêtement liturgique se traite vraiment au cas par cas et je dirais qu’il faudrait qu’il en soit de même pour les tailles de ces vêtements. Nous privilégions le contact avec les prêtres, avec les paroisses. Notre idéal demeure un vêtement pour un lieu et à la taille de celui qui doit le porter ! (...) La liturgie porte la mémoire d’une tradition qui véhicule des modèles : la chasuble dans sa forme ample en est un. Il faut savoir ménager la mémoire collective qui se nourrit de ce qui lui est donné à voir. Attenter à cette mémoire conduirait à une impasse. Plus simplement il faut que le chrétien de base reconnaisse le prêtre célébrant par les vêtements qu’il porte et ne soit pas troublé par un changement radical de ce vêtement. C’est dans cet esprit que nous abordons nos créations de chasubles".

Leur ligne de travail est issue de l’influence de la revue l’Art sacré dans les années 1950 et des articles des pères dominicains Pie -Raymond Régamey et Marie-Alain Couturier. C’est dans ces années-là que de grands artistes se sont de nouveau intéressés à l’art sacré, comme Manessier, Plasse, Le Caisne, Matisse qui créeront notamment des chasubles. Leur travail se fait connaître à la fin des années 1950 à travers la participation à des expositions proposées par le Comité national d’art sacré.

Restauration et conservation des vêtements liturgiques

La paramentique est un patrimoine rare et précieux qui a souvent subi des dégradations dues à un manque d’entretien ou à des mauvaises conditions de conservation. Des moyens de protection technique et juridique sont mis en œuvre pour y pallier et mettre en valeur ce patrimoine.

Une meilleure conservation passe par une restauration. Isabelle Bedat, conservateur-restauratrice de textiles, nous en rappelle ici l’objet :

"La restauration des textiles, civils, militaires ou religieux, a pour but essentiel d’approfondir nos connaissances pour l’étude de l’objet durant la restauration, d’en prolonger l’existence et d’en permettre la compréhension ainsi que la lisibilité. Les techniques utilisées ainsi que les matériaux doivent être identifiables et réversibles, tout en respectant l’esthétique ainsi que l’utilisation de ces tissus aujourd’hui pour la plupart rangés dans leur sacristie ou bien exposés dans les trésors"

Aujourd’hui, une nouvelle génération de conservateurs-restaurateurs de textiles se lève ; ils sont de véritables acteurs de protection des textiles religieux.

Une meilleure conservation passe également par une exposition et un mode de stockage conformes aux techniques de

<< 1 2 3 4 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :