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Un chantier de collection à Sainte Anne d’Auray (56)

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Opération sauvetage des statues du sanctuaire de Sainte Anne d’Auray

Au printemps 2010, s’est ouvert à Sainte-Anne d’Auray un vaste chantier de collection. 220 statues en bois polychrome ont été déménagées dans une réserve aménagée pour l’occasion, dans laquelle, à la fin de l’été, elles ont été enfermées dans une poche étanche de 100m3.

But de l’opération : asphyxier les vrillettes qui mettaient en péril la pérennité de la collection.

Ancienne réserve:le grenier

Le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray possède en effet d’importantes collections d’objets d’art, héritières, pour une part, du travail de collecte d’un chanoine, l’abbé Cadic, chapelain de Sainte Anne de 1882 à 1936, qui visait à réunir la plus large documentation possible sur l’iconographie de Sainte Anne, tout en offrant un abri aux chefs d’œuvres en péril de l’art dit populaire. Les collections sont également constituées par les dépôts d’ex-votos que des générations de pèlerins venant à Sainte Anne offrent depuis le XVIIe siècle en remerciement de grâces obtenues.

Oeuvre avant traitement

Peintures, sculptures, gravures, orfèvrerie, textiles, livres, maquettes, objets les plus divers constituent le Trésor de Sainte-Anne.

Ces collections nécessitent aujourd’hui un travail important d’inventaire, de documentation, de conservation préventive, de restauration, afin d’assurer leur pérennisation et une mise en valeur digne de leur richesse.

Le traitement insecticide des statues était la première urgence.

Dépoussiérage de l’oeuvre

Deux restauratrices d’œuvres sculptées ont effectué les premiers soins (dépoussiérage) et le diagnostique de l’état de chacune des pièces au moment de leur déménagement dans la réserve saine. L’entreprise 3PA a procédé ensuite à l’installation de la poche de traitement pour le procédé dit d’anoxie dynamique nécessaire pour de grands volumes, qui consiste à remplacer l’oxygène de l’enceinte close par l’azote extrait de l’air.

L’opération dure 4 semaines, à température supérieure à 19°C, de manière à provoquer un cycle complet de développement de l’insecte. Cette technique permet de traiter en une seule fois, et sans dommage pour les œuvres peintes, un nombre important d’objets.

Le chantier de collection ne fait que commencer. Un calendrier de restauration reste à définir et à financer, après l’effort de cette première étape soutenue par l’Association de Sauvegarde des Richesses Artistiques de Sainte-Anne d’Auray.

Les œuvres dans la nouvelle réserve

En attendant de pouvoir revoir ces statues, le public peut découvrir dans les galeries d’exposition permanente du sanctuaire, outre le Trésor d’exvotos, une présentation des richesses

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