Lettre d'information

Le bouquet liturgique - Sa spécificité

est louange et action de grâce. Il n’est pas une homélie sans parole qui voudrait être un commentaire. Au congrès de Nantes, Mg Moutel a insisté : « Occupez-vous davantage du mystère et pas seulement de la Parole »

Ne pas vouloir faire tout dire à un bouquet. Il y a des choix à faire, tant dans l’expression à privilégier que dans son emplacement à choisir. Veiller à l’unité dans le fleurissement. Pas de dispersion, ne pas détourner l’attention au détriment de l’essentiel. Au contraire, le bouquet doit conduire « vers »… Ne pas le « chosifier », il n’existe pas pour lui-même Il n’a pas son but en soi. (idem pour l’autel, l’ambon…) Le bouquet est signifiant par : sa forme, son mouvement, ses couleurs, sa simplicité, sa bonne mise en place dans l’espace de célébration. Il doit être
- Visible (à sa place)
- Lisible : symboles essentiels : eau, feu, lumière de notre symbolique chrétienne.

« L’enracinement » du bouquet se traduit par la présence visible du contenant : comme la fleur pousse en terre, le bouquet est solidaire du contenant. Pas de bouquet « en l’air », c’est artificiel. L’enracinement traduit l’incarnation : Dieu nous attend à nos racines, à notre vrai désir de s’enraciner en Lui : Pas de mièvrerie sentimentale, ce qui est mal réalisé est in-signifiant au sens propre du terme : ne signifie rien. C’est le contraire de la liturgie qui est signe.

Reste à souligner la nécessité d’avoir une bonne technique à mettre au service de la créativité, la nature offre une grande diversité, ne pas toujours reproduire les mêmes formes… Nécessité d’un travail continu, même si l’on est un génie !

Marie Jeanne Ribier

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