Lettre d'information

Le bouquet liturgique - Sa spécificité

liturgie sont des fleurs en action de grâce. Les objets sont liturgiques dans la mesure où ils sont dans l’action liturgique (une aube au portemanteau n’est pas liturgique). Le bouquet liturgique remplit sa fonction s’il est au service de la célébration, du rite, s’il entre dans la dynamique de l’action liturgique (Sr. Marie Gaudin). La dynamique c’est l’acte liturgique qui se déroule dans le temps, comme une seule et même action, et non des actions successives, indépendantes les unes des autres. Que le bouquet exprime un mouvement général correspondant à cette dynamique, plutôt que de se fixer sur une action isolée. Que le bouquet soit « juste » c’est-à-dire ajusté, comme l’on dit d’un homme « juste » non parce qu’il est sans péché, mais parce qu’il est « ajusté » à Dieu, tendu vers lui, dans sa dynamique : Bouquet « ajusté » à notre démarche ; « ajusté » à l’Invisible vers lequel il conduit. Le bouquet doit donner sa note juste et juste sa note, en accord, en lien avec les autres signes liturgiques. Cela nécessite une rencontre avec les autres acteurs liturgiques.

On ne s’y exprime pas en son nom personnel, mais en tant que faisant partie du peuple de Dieu. (Liturgie = action du peuple). Ce n’est pas un « one man show ». Pas de signature ! Et la composition est offerte « gratuitement » à Dieu et à l’assemblée comme signe d’alliance et d’invitation à la Rencontre. Le bouquet peut être aussi l’expression de la Parole, mais avec humilité et simplicité. Nécessité d’avoir médité et intériorisé la Parole, seul, puis en équipe (liturgique si possible, au moins en équipe ‘fleurir en liturgie’) Mais attention aux dérives !

La fleur dans sa beauté est symbole de ‘Dieu toute beauté’. Elle n’est plus dans son rôle si on veut lui faire représenter tel ou tel personnage. « Les fleurs parlent d’elles-mêmes et c’est ce qu’elles disent d’elles-mêmes qu’il faut faire jouer dans la composition du bouquet, et non ce que l’on voudrait leur faire dire. Et ce qu’elles disent, c’est la louange que la beauté gratuite de la nature présente au Dieu créateur. « Du bon usage de la liturgie » CNPL. Guide Célébrer. Pas de figuration, ni de « photographie » qui seraient des allégories. Nos bouquets n’ont pas à reproduire (allégorie) une scène d’évangile, mais à en exprimer le sens profond (symbole) L’allégorie matérialise et enferme dans une image, elle « ressemble », tandis que le symbole, lui, « rassemble », il ouvre à…Le symbole implique toujours le rassemblement de deux parties : signe et signifié. Ainsi, le bouquet n’est symbolique que lorsque la partie, visible, qu’il nous offre, nous relie à la partie invisible qu’il évoque : le Seigneur. .Le bouquet liturgique suggère, propose, n’impose pas, ne s’explique pas. Il est avant tout le symbole de la création, de la nature, du cosmos. Il

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