Lettre d'information

Le bouquet liturgique

solution la plus simple est d’utiliser un beau vase en verre transparent d’où l’on fera jaillir des branches de printemps avec de beaux mouvements, ou encore, en associant deux ou trois vases de même matière et de tailles différentes. Il est aussi possible de faire un montage de souches dissimulant un contenant dans lequel serait construite la composition. Mais attention, la composition est là pour accompagner la lumière et la mettre en valeur et non pour la dissimuler.

Ce bouquet doit être simple et beau - "la noble simplicité" - avec des vides qui vont apporter légèreté et transparence et seront chemin "vers" Dieu. La surabondance et la sophistication arrêteraient le regard ! Or Dieu a besoin d’espace pour "parler".

Le déploiement trinitaire

Le bouquet est structuré avec un cœur, un rayonnement et un mouvement. Frère Didier dit que cette structure trinitaire est très présente dans la nature - le cœur ou point focal évoque le Père, le rayonnement, le Fils et le mouvement qui va de l’un à l’autre, l’Esprit.

Pour le cierge pascal, rayonnement et mouvement seront évoqués grâce aux formes harmonieuses des branches dans l’espace qui entourent le porte-cierge ; mais, attention, en aucun cas la composition ne doit gêner les différents déplacements.

Bien situé dans l’espace sacré

Le bouquet sera visible, si possible de toute l’assemblée, mais à sa juste place, ce qui implique de bien occuper l’espace liturgique. Il est bon de rappeler qu’un seul bouquet suffit et que la multiplication des bouquets disperse le regard. Reprenant l’exemple du cierge pascal, il sera placé près de l’autel, et/ou de la cuve baptismale fleurie en harmonie avec la composition principale pour associer la lumière et l’eau.

En harmonie avec la nature

Le bouquet est naturel avec feuillages et fleurs utilisés dans le sens de la pousse, donc avec un respect total de la végétation et de la nature, ce qui exclut les formes stéréotypées. C’est la nature qui fournira la forme, et non l’inverse - une jolie courbure de branche ou de fleur, un cep de vigne tourmenté, un bois flotté ou une souche au mouvement évocateur.

Et pour découvrir tout cela, nous avons besoin que notre regard soit ouvert sur la création.

De l’explication du bouquet

Enfin, le bouquet ne s’explique pas. Frère Didier l’exprime ainsi :

"Loin du figuratif, de la décoration, de l’explication, le bouquet doit amener au-delà de lui-même et conduire au pays du silence qui laisse la parole à Dieu".

Et le P. Claude Duchesneau (2)

"Les fleurs en liturgie n’ont pas à faire l’homélie, même une explication, leur cohérence avec la liturgie n’est pas de l’ordre de l’énoncé, du discours mais de l’indicible et de l’ineffable, leur message commence là où le verbe s’arrête."

Le bouquet est donc prière, louange et action de grâce, en accord avec la liturgie. Il peut être chemin, passage, transparence vers Dieu.

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