Lettre d'information

Le chant des ministres ordonnés

Jésus Christ… » De même lors du dialogue de la préface. Comment entonner ces dialogues ? D’abord sur un mode de simplicité : pas de bel canto lent, peu articulé, sans vie rythmique, ni de syllabes mesurées comme pour un choral ; pas de voix triste ou geignante ou dure. Il n’y a pas lieu de « faire de la musique » au sens où cette expression signifierait quelque boursouflure. « Le Seigneur soit avec vous » procède d’un élan du cœur et s’énonce cordialement, simplement. Et sans ralentir le débit en fin de phrase, car l’assemblée répondrait sans élan. Ensuite, le célébrant veille à entonner dans le haut de son médium : l’enthousiasme s’exprime normalement sur un ton un peu élevé.

Les oraisons

Elles n’appartiennent pas aux paroles d’information ; en les énonçant, le ministre ne se soucie pas seulement que les fidèles en saisissent le sens ; car la forme de l’énoncé porte autant de réalité spirituelle que le contenu notionnel. La forme, c’est le mouvement des mots, leur rythme. Il est possible que beaucoup de ministres énoncent l’oraison sans chanter tout en faisant valoir son mouvement interne et en l’habillant de vérité humaine. Mais il est possible qu’en chantant l’oraison avec souplesse, sans affectation, un ministre aide les fidèles à acquérir l’attitude spirituelle qui convient lorsqu’il s’agit de prier à partir d’un texte reçu de la tradition. La conclusion de l’oraison (Par Jésus Christ, ton Fils…) est le cœur même de la prière. Il ne faut pas qu’elle soit énoncée rapidement, sous prétexte qu’on en connaît le contenu. Elle amènera plus sûrement un amen sonore si elle est chantée avec ampleur et fermeté. On peut concevoir que le ministre dise l’oraison et ne chante que la conclusion ; l’appel de l’amen étant essentiel.

La prière eucharistique

« Il convient que le prêtre chante les parties de la prière eucharistique mises en musique » (PGMR 147). Nous avons déjà parlé du dialogue de la préface. La préface elle-même est un texte lyrique puisqu’elle énonce la louange de l’Eglise. Si le célébration ne peut pas la chanter, il peut faire valoir ce lyrisme. S’il peut la chanter, le lyrisme s’énonce dans un récitatif qui permet au texte de « passer ». L’idéal est atteint lorsque la préface aboutit naturellement à l’acclamation « Saint le Seigneur » sans qu’il y ait à changer de ton. C’est pourquoi, il est indispensable que le responsable du chant prévoie l’acclamation en fonction de la cantillation de la préface. Le missel prévoit que le prêtre cantille non seulement le récit de l’institution mais depuis l’épiclèse de consécration jusqu’à l’épiclèse de communion.

Hors de l’eucharistie

Lors de la célébration du baptême, certaines familles prévoient de chanter un chant ‘profane’. Elles expriment ainsi leur

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