Lettre d'information

Le dimanche, le jour du Seigneur

conséquences. Si la liturgie est l’action du Christ, elle n’appartient à personne. Elle est ce don que le Christ fait à son peuple pour qu’il le rencontre en son mémorial. Tout acteur de la liturgie se doit de favoriser la rencontre du Christ et de son Corps qu’est l’Eglise rassemblée. Il se doit de s’oublier lui-même pour que le Christ paraisse et agisse.

Se pose dès lors la question des dimanches à thème. La foi chrétienne est une foi incarnée qui prend en compte la vie des hommes dans la célébration du dimanche. Mais si le dimanche est le jour du Christ, c’est Lui que nous célébrons, et non des valeurs, des actions de solidarité, des moyens d’évangélisation, si légitimes soient-ils. Si nos actions ne plongent pas leurs racines dans le Christ lui-même, elles se transforment vite en un humanisme respectable mais qui n’est plus annonce du Christ, source de la vie chrétienne qui invite à la conversion des cœurs et des pratiques.

Enfin, si le dimanche est le jour du Christ en son mémorial pascal, il convient de ne pas oublier le service des pauvres par fidélité à la recommandation du Christ lui-même. Le jour du Christ ne serait pas totalement jour du Christ sans la prise en compte d’un monde à transformer par un Amour célébré. Les Pères de l’Eglise n’ont eu de cesse de la rappeler dans leurs homélies ; Jean-Paul II écrivait dans son encyclique Ecclesia de eucharistia, au n° 20 :

"Proclamer la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne" (1 Co 11, 26) implique, pour ceux qui participent à l’eucharistie, l’engagement de transformer la vie."

Le dimanche est bien jour du Christ qui donne sa vie, se fait nourriture et sert le pauvre pour qu’à son tour le chrétien soit Parole, pain et serviteur pour le monde.

Serge Kerrien Diacre et responsable PLS du diocèse de Saint-Brieuc-Tréguier

Cet article a été extrait de la revue Célébrer n° 393

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