Lettre d'information

Le jardin liturgique

!"... Et d’ailleurs, c’est ce "Oh !" qui va nous ouvrir la porte du jardin, au seuil du silence, qui, seul, peut nous y faire demeurer... Tout artiste - qu’il soit créateur ou simplement contemplatif comme chacun de nous - fait un jour cette expérience, ce baptême des larmes d’émerveillement qui, seul, peut consacrer au ministère de la beauté. Un jour, on se met à pleurer devant cette éphémère beauté à travers laquelle se manifeste l’éternelle Beauté. Cette expérience est une œuvre de l’Esprit Saint qui illumine notre regard intérieur pour nous faire voir l’invisible dans le visible, mais elle est aussi provoquée par l’intensité de la beauté que l’on contemple... Aussi cherchons nous, comme tous les artistes, à susciter, par l’intensité de la beauté offerte, cet émerveillement qui ouvre à la Rencontre, à ’l’unique nécessaire". Et voici le chemin que je propose. Il faut le parcourir comme on se laisse entraîner par le déroulement d’une symphonie. Et si vous avez appris des choses, s’il vous plaît, il faut tout oublier pour partir à neuf...et arriver encore plus neufs !

Au point de départ, trois accords... Seulement trois accords, mais d’une telle plénitude qu’ils vont résonner tout au long du chemin, jusqu’au bout de la symphonie.

La disponibilité à la Présence :

Je ne suis pas seul, mes mains d’artiste sont entre les mains de l’Artiste.. Je crée avec lui et pour lui. Il crée avec moi et pour moi... et pour tous.

Le bonheur :

Recueillir la beauté et faire émerger encore plus de beauté, si ce n’est pas un immense bonheur, inutile de commencer.

La nature :

Nous ne quitterons jamais le chemin de la nature avec le rythme des saisons, le respect de chacun des végétaux choisis (ses couleurs, ses lignes, sa croissance propre... qui est son langage propre) et nous composerons par étapes naturelles : d’abord la terre (vase, panier, pierre, racine...), puis la végétation des herbes et des feuillages, enfin la floraison et les fruits. Quant à l’architecture de la composition, elle sera naturellement engendrée par la courbe d’une souche, l’élan d’une branche, le volume d’une touffe florale... Jamais de formes contraignantes et conçues à l’avance, mais toujours l’accueil et l’offrande de la création infiniment variée et toujours surprenante. Puis notre symphonie nous entraîne par cinq mouvements, chacun étant composé de trois thèmes tressés, pour s’achever, ou plutôt s’accomplir sur un accord final sans fin : la reconnaissance.

- Le 1er mouvement est constitué par l’émerveillement, le choix, l’harmonie. Ici, pour comprendre, il faut être amoureux...et bien assuré que l’on suscite la plus grande force d’expression quand on peut dire le plus ou le moins, tout avec presque rien. Quant à l’harmonie, c’est "Je cherche deux notes qui s’aiment", comme disait Mozart enfant, entre les éléments naturels et entre contenant et contenu. Harmonie aussi avec

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