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Les dépôts sont-ils une alternative sérieuse ?

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associée. Il existe des lignes budgétaires à cet effet et les services de l’État peuvent contribuer à une présentation valable des objets ou vêtements. Si l’on veut bien lier la question de la présentation de ce patrimoine à celle du gardiennage des lieux, on peut susciter et développer des groupes de bénévoles acceptant de se relayer pour des créneaux horaires même restreints. Beaucoup de restaurations n’auraient pas été projetées si cette question de la présentation n’avait pas été travaillée. Quant à l’objection de faire de l’église un musée, il ne faut jamais oublier que, même vide, l’église reste maison de Dieu et de la communauté.

Les moyens

La plupart de ces solutions passe par un rapprochement avec le propriétaire de ce patrimoine. Il faut s’appuyer sur les enjeux évoqués ci-dessus et refuser d’amputer la mémoire locale de ce qui lui appartient en propre.

Beaucoup de conservateurs des AOA sont disponibles pour participer à cette recherche de sauvegarde appropriée. La décentralisation du corps des conservateurs chargés d’inspection dans chaque région ne peut qu’aider au repérage des projets possibles.

L’Église a donc à faire prévaloir la dimension cultuelle de ce patrimoine pour convaincre son propriétaire de sa portée historique et de ses prolongements culturels. Les débats récents ont fait apparaître une convergence des points de vue : tout indique qu’il faut travailler activement à ce que nos églises intègrent complètement ces objets qui constituent une grande partie de leur intérêt.

Père Moncault

Article extrait des Chroniques d’art sacré N°61 printemps 2000

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