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Liturgie et lumières : Que demande la liturgie à la lumière ?

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a donné un petit cierge allumé au cierge pascal en leur disant : « Le Christ ressuscité est toujours notre lumière, mais maintenant, c’est nous qui la portons ».

Ce serait une erreur qu’il y ait une célébration autre que la veillée pascale où tous les fidèles tiendraient un petit cierge. En revanche, il peut exister des cas où un petit groupe porte de petits cierges de façon significative : la profession de foi en fait partie. Mais ce peut être aussi un petit groupe d’enfants, de jeunes et même d’adultes qui, pour une occasion exceptionnelle, se joignent à la procession d’entrée, entourent le prêtre ou le diacre qui proclame l’Évangile et qui, peut être, formeront un demi-cercle dans le chœur lors de la prière eucharistique et partiront accompagner ceux qui donneront la communion. On pourrait le faire, aussi, avec les membres d’une équipe d’animation paroissiale (ou pastorale), lors de leur nomination et envoi en mission. Chacun dépose son cierge dans un bac à sable, ou sur un support métallique, formant un grand brasier de lumière. Enfin, l’architecture de certaines églises permet, pour les grandes fêtes, de mettre un cierge (ou un petit lumignon rouge) à l’entrée de l’édifice et à chaque pilier.

Bien qu’elle ne soit pas directement liturgique, la pratique de faire brûler un cierge est belle et fructueuse, si elle est bien organisée. Certains la refusent ou la limitent sous prétexte qu’elle aurait des relents de superstition ou de dévotion déplacée (on met un cierge à sainte Thérèse, mais on ne va même pas s’agenouiller devant le Saint-Sacrement). Plusieurs points sont à considérer. D’abord, on ne peut pas juger les consciences ni les intentions. Ensuite, c’est une occasion, pour certaines personnes assez éloignées de l’Église, de faire une démarche religieuse. Enfin, beaucoup de ceux qui font cette démarche sont en situation de pauvreté, de peine, voire de détresse. Leur geste n’en est que plus respectable. La lumière de ces cierges dans l’obscurité des églises reste longtemps un témoignage de leur foi et un appel à la prière pour ceux qui entreront ensuite dans l’édifice. Quelques textes de l’Évangile ou du saint peuvent être laissés à côté des cierges. Ils serviront à christianiser davantage la prière de supplication ou de remerciement qui accompagne le geste.

« Lumen Christi - Lumière du Christ » : c’est par ce cri de naissance que commence la Veillée pascale. Il dit assez à quel niveau de valeur nous devons élever la lumière qui en est le symbole.

Claude Duchesneau CNPL

Article publié dans la revue Chroniques d’art sacré, n°60, hiver 1999, p 12-14.

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