Lettre d'information

Nouvel autel de la Cathédrale de Noyon (60)

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du Corps du Christ.

- La prière de consécration est une très belle prière dans laquelle on demande particulièrement “que cet autel soit pour nous le symbole du Christ, car c’est de son côté transpercé qu’il laissa couler l’eau et le sang, source des sacrements de l’Eglise”.

- L’onction. La table de l’autel est enduite de saint chrême. Ce geste signifie que cette table ne pourra plus servir qu’aux choses sacrées. L’huile est répandue sur la face lisse de l’autel, sur le visage du Christ, sur toute la surface de l’autel pour signifier que le Corps du Christ doit être honoré et conservé.

Encensement de l’autel

- L’encensement de l’autel. On fait ensuite brûler de l’encens directement sur la table de l’autel. Un parfum se répand et une épaisse colonne de fumée s’élève. Le parfum rappelle les aromates prévus pour l’embaumement du corps de Jésus. Les charbons sont placés sur les cinq petites croix gravées sur la pierre : une au milieu et quatre aux angles, qui symbolisent les cinq plaies du Christ crucifié et ressuscité.

- La parure de l’autel. On apporte les nappes de l’autel et on l’en recouvre. Bien sûr, il s’agit d’apprêter la table pour l’eucharistie qui va suivre ; il s’agit aussi de vêtir le Christ en utilisant un linge blanc qui rappelle son ensevelissement dans le linceul, mais aussi les vêtements plus blancs que neige de sa Transfiguration.

- L’illumination de l’autel. Ces pauvres lumières signifient ce qui s’est passé au coeur de la nuit de la Résurrection lorsque le corps du Christ est devenu comme incandescent. Son corps visible et terrestre a été transformé en un corps spirituel et ressuscité par la brûlure de l’Esprit qui a ressuscité le corps de Jésus.

En vivant tous les signes de cette célébration de la dédicace, nous avons mieux compris que l’autel c’est le Christ, le Christ regardant son Père, s’offrant à son Père, se trouvant dans un état d’humilité et de vulnérabilité totales. Le Christ lavé, le Christ oint, le Christ embaumé, le Christ parfumé, le Christ vêtu du manteau lumineux de la Résurrection. Et nous avons réalisé que nous sommes invités à la table du Christ afin de nous unir à son sacrifice et d’apprendre à nous offrir avec lui, à offrir nos corps et nos âmes au Seigneur notre Père. Désormais, il suffira de regarder l’autel dans une église pour comprendre tout, parce qu’il symbolise tout ce qui s’est passé pour notre salut dans le mystère pascal de la mort et de la Résurrection de Jésus. L’autel, c’est le Christ, le Christ total.

Texte : Abbé Philippe Montier, archiprêtre de la cathédrale

Crédits photographiques : François Nanceau-web

Pour en savoir plus :

Diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis

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