Lettre d'information

Présentation Générale du Missel Romain

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différentes que celles qui ont été en vigueur chez les Sémites, les Grecs, les Latins. Cette enquête plus vaste nous permet de voir comment l´Esprit Saint accorde au peuple de Dieu une fidélité admirable pour conserver l´immuable dépôt de la foi à travers la diversité considérable des prières et des rites.

Adaptation aux conditions nouvelles 10. Le nouveau Missel, tout en attestant la règle de prière de l´Église romaine et en préservant le dépôt de la foi légué par les récents conciles, marque donc à son tour une étape très importante dans la tradition liturgique.

Lorsque les Pères du IIe concile du Vatican ont répété les affirmations dogmatiques du concile de Trente, ils ont parlé à une époque bien différente de la vie du monde ; c´est pourquoi, dans le domaine pastoral, ils ont pu apporter des suggestions et des conseils qu’on ne pouvait même pas prévoir quatre siècles auparavant.

11. Le concile de Trente avait déjà reconnu la grande valeur catéchétique de la célébration de la messe sans pouvoir cependant en tirer toutes les conséquences pratiques. Certes beaucoup demandaient qu´il fût permis d´employer la langue du pays dans la célébration du sacrifice eucharistique. Devant une telle requête, le concile, tenant compte des circonstances d´alors, estimait de son devoir de réaffirmer la doctrine traditionnelle de l´Église, selon laquelle le sacrifice eucharistique est avant tout l´action du Christ lui-même : par conséquent, son efficacité propre n´est pas atteinte par la manière dont les fidèles peuvent y participer. C´est pourquoi il s´est exprimé de cette façon ferme et mesurée : "Bien que la messe contienne un riche enseignement pour le peuple fidèle, les Pères n´ont pas jugé bon qu´elle soit célébrée sans discernement dans la langue du pays. [12]" Et il a condamné celui qui estimerait "qu´il faut réprouver le rite de l´Église romaine par lequel le Canon et les paroles de la consécration sont prononcés à voix basse : ou que la messe doit être célébrée uniquement en langue du pays[13]". Néanmoins, si d´un côté il a interdit l´emploi de la langue vivante dans la messe, de l’autre, il a prescrit aux pasteurs d´y suppléer par une catéchèse faite au moment voulu : "Pour que les brebis du Christ ne souffrent pas de la faim… le concile ordonne aux pasteurs et à tous ceux qui ont charge d´âmes d´expliquer fréquemment, au cours de la célébration de la messe, par eux-mêmes ou par d´autres, tel ou tel des textes qui sont lus au cours de la messe et, entre autres, d´éclairer le mystère de ce sacrifice, surtout les dimanches et les jours de fête[14]"

12. C´est pourquoi, rassemblé pour adapter l´Église aux conditions de sa fonction apostolique à notre époque, le IIe concile du Vatican a scruté profondément, comme celui de Trente, la nature didactique et pastorale de la liturgie [15]. Et comme il n´est aucun catholique pour

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