Lettre d'information

Présentation Générale du Missel Romain

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satisfaction.

3. De même, le mystère admirable de la présence réelle du Seigneur sous les espèces eucharistiques est affirmé de nouveau par le IIe concile du Vatican[6] et les autres documents du magistère de l´Église [7] avec le même sens et la même doctrine selon lesquels le concile de Trente l´avait proposé à notre foi[8]. Le mystère, dans la célébration de la messe, est mis en lumière non seulement par les paroles mêmes de la consécration, qui rendent le Christ présent par transsubstantiation, mais encore par le sentiment et l´expression extérieure de souverain respect et d´adoration que l´on trouve au cours de la liturgie eucharistique. Pour le même motif, le peuple chrétien est amené à honorer d´une manière particulière, par l´adoration, cet admirable sacrement, le jeudi de la Cène du Seigneur et en la solennité du Corps et du Sang du Christ.

4. Quant à la nature du sacerdoce ministériel, propre à l’évêque et au prêtre qui, agissant en la personne du Christ (in persona Christi), offrent le sacrifice et président l´assemblée du peuple saint, elle est mise en relief, dans la forme du rite lui-même, par l´éminence de la place et de la fonction de ce sacerdoce. Les principes de cette fonction sont d´ailleurs énoncés et clairement expliqués dans la préface de la messe chrismale du Jeudi saint, car c´est précisément ce jour-là que l´on commémore l´institution du sacerdoce. Ce texte souligne le pouvoir sacerdotal conféré par l´imposition des mains ; et l´on y décrit ce pouvoir lui-même en énumérant toutes ses fonctions : il continue le pouvoir du Christ, Souverain Pontife de la Nouvelle Alliance.

5. De plus, la nature même du sacerdoce ministériel met dans sa juste lumière une autre réalité de grande importance : le sacerdoce royal des fidèles, dont le sacrifice spirituel atteint sa consommation par le ministère de l’évêque et des prêtres, en union avec le sacrifice du Christ, unique médiateur[9]. Car la célébration de l´Eucharistie est l´acte de l´Église tout entière, dans lequel chacun fait seulement, mais totalement, ce qui lui revient, compte tenu du rang qu´il occupe dans le peuple de Dieu. Par là, on prête une plus grande attention à des aspects de la célébration qui, au cours des siècles, avaient été parfois négligés. Ce peuple est, en effet, le peuple de Dieu, acquis par le Sang du Christ, rassemblé par le Seigneur, nourri par sa Parole ; peuple dont la vocation est de faire monter vers Dieu les prières de toute la famille humaine ; peuple qui, dans le Christ, rend grâce pour le mystère du salut en offrant son sacrifice ; peuple enfin qui, par la communion au Corps et au Sang du Christ, renforce son unité. Ce peuple est saint par son origine ; cependant, par sa participation consciente, active et fructueuse au mystère eucharistique, il progresse continuellement en sainteté[10].

Manifestation d´une tradition ininterrompue

6.

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