Lettre d'information

Quand les laïcs célèbrent les funérailles

En raison des multiples missions qui leur incombent, il devient parfois difficile aux ministres ordonnés de présider les funérailles. Face à cette situation nouvelle, de plus en plus de laïcs formés et mandatés par l’évêque "dirigent" la prière des défunts. Quel est alors leur rôle spécifique ? Nous n’envisageons que le temps de la célébration à l’église.

De la nécessité d’un manuel

Sans être un nouveau Rituel, le guide pastoral de célébration paru en 2008, Dans l’espérance chrétienne, "permet aux fidèles laïcs de prévoir un déroulement digne et juste des célébrations qu’ils dirigent (1).

L’utilisation de ce "guide pastoral des funérailles" a le mérite de dépasser le stade de la subjectivité et d’harmoniser les pratiques tout en offrant à l’officiant des choix possibles et adaptés.

Qui célèbre et où ?

L’officiant laïc et quelquefois une ou plusieurs personnes de l’équipe funérailles se tiennent dans le sanctuaire, en un lieu de prière n’utilisant ni le siège de la présidence qui reste vide, ni l’espace de l’autel ; l’ambon est réservé à la proclamation de la Parole.

Il est souhaitable que l’officiant se présente et soit identifié par "un signe de reconnaissance" (2) évitant toute confusion avec l’étole du prêtre, pas exemple une croix sur un cordon.

Les assemblées aux funérailles sont souvent peu familiarisées avec les rites de l’Eglise. Elles seront plus sensibles à la beauté et à la vérité des gestes (lumière, aspersion, encensement...) qu’à des explications de type catéchétique.

L’accueil : des choix possibles

A la porte de l’église, l’officiant, après avoir salué la famille, "se recueille devant le défunt" : prière, signe de la croix sans aspersion...

Après la procession et la salutation avec les formulse liturgiques telles que : "Béni soit Dieu, le Père et le Fils et le Saint-Esprit, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles, Amen" (3), l’officiant "donnera le sens de la célébration" dans un mot d’accueil adapté à la situation (4). Cet "accueil liturgique" est à distinguer de l’évocation du défunt par un de ses proches ou par un membre de l’équipe funérailles.

Si la procession d’entrée est accompagnée par de la musique, le chant d’entrée, placé avant ou après le mot d’accueil, favorise la cohésion et le recueillement de l’assemblée.

Les chants et musiques profanes trouveront davantage leur place en dehors du temps de la célébration puisqu’ils ramènent vers le passé alors que la prière à l’église s’inscrit dans une dynamique de passage.

Le rite de la lumière et le rite pénitentiel

"L’officiant introduit ce rite, puis lui ou un membre de l’équipe communique à un proche du défunt la flamme du cierge pascal allumé avant la célébration (le Christ nous précède) pour allumer les autres cierges" (5)"

D’autres gestes simples sont prévus mais, comme pour les

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