Lettre d'information

Que chanter aux funérailles ? [1]

« Faut-il chanter aux funérailles ? » La réponse va de soi ; comme pour toutes les célébrations, le chant est un élément important et, chaque fois qu’il est possible, on préférera célébrer avec chant. Le rituel pour les funérailles le rappelle explicitement : « La musique aura un double rôle : celui de créer le juste climat de paix au-delà de la douleur, en aidant à la cohésion d’une assemblée unanime ; celui d’exprimer la prière de supplication et de foi pascale. » (n° 25). Mais les funérailles posent quelques problèmes particuliers dus à l’aspect très concret que prend chaque célébration : c’est tel défunt, telle famille ; en fonction de cela, nous aurons telle assemblée… Sauront-ils, oseront-ils chanter ? Très souvent, on ne le saura qu’au moment où s’ouvre la célébration. Alors que faire ?

Ce qu’en dit le rituel

Le rituel, dans son introduction, nous donne quelques orientations générales qu’il est bon de se redire afin de les avoir présentes en mémoire : « Le choix des chants et leur mise en œuvre tiendront compte tout à la fois du contexte pastoral et des possibilités concrètes de réalisation (assemblée importante ou non, chantante ou non, organiste...) Toujours, même dans les formes les plus modestes d’expression (simple antienne, verset du soliste, intervention de l’instrument), il faut faire effort pour la qualité du chant ou de la musique, qui est alors le signe sensible, expression de la foi. » (n° 26)

« Le chant des dialogues, antiennes et refrains par l’assemblée doit être favorisé. Cependant, dans bien des cas où le chant n’est pas possible (assemblées très restreintes, par exemple), on peut favoriser l’expression de la prière par la simple déclamation des dialogues, de refrains de psaumes ou de prières litaniques. Le rôle de l’organiste peut être très grand pour créer le climat de prière, nourrir un temps de silence après une lecture ou pendant certains gestes liturgiques (procession d’entrée, par exemple). » (n° 27)

Quand chanter ?

Dans le rituel, deux moments de chants sont explicitement indiqués, le chant d’entrée et le chant du dernier adieu. Il est clair qu’on y ajoutera, autant que possible, le refrain du psaume et celui de la prière litanique. À propos du chant d’entrée, le rituel précise : « il y a un seul chant d’entrée pour la procession avec le corps et le commencement de la célébration. On choisira le meilleur moment pour commencer : soit dès l’entrée du corps dans l’église, soit une fois l’assemblée en place. » (n° 48)

Quant au chant qui accompagne le rite de dernier adieu, il doit, nous dit le rituel, « … apparaître à tous comme le sommet de l’adieu de toute l’assemblée au défunt. Il est donc souhaitable que toute l’assemblée y participe. » Ajoutant : « Si on ne peut chanter ce chant du dernier adieu, le

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