Lettre d'information

Que chanter aux funérailles [2]

moto ! Même le célèbre « Dieu nous accueille en sa maison », qui nous parait si paisible et si confiant et qui nous fait dire, tout de suite après, « jour d’allégresse et jour de joie », n’est pas dépourvu d’ambiguïté.

Une autre question se pose rapidement à ceux qui prennent régulièrement en charge les funérailles : va-t-on chanter toujours la même chose ? N’y a-t-il pas là risque de routine, de lassitude ? On se souviendra surtout que c’est pour nous, animateurs et célébrants qui sommes là à chaque célébration, que l’impression de répétitivité est forte : pour la famille du défunt, c’est toujours un événement unique. On se rappellera aussi que si l’on veut que les personnes présentes puissent chanter, il vaut mieux que l’on propose des chants familiers. Ce qui n’empêche pas, bien évidemment, d’avoir plusieurs possibilités à offrir aux familles en deuil.

Et que faire des chants ou musiques que la famille propose ou souhaite ? Pour juger de la réponse à donner, on se rappellera les indications du Rituel citées plus haut. S’il devait apparaître que les chants ou musiques souhaitées sont par trop éloignées de la prière de l’Église, on les évitera – autant qu’une saine attitude d’accueil le permet – ; à la rigueur on pourra, dans le rite d’entrée, au moment où on évoque la vie du défunt, faire entendre telle musique qu’il aimait… Mais, on aura soin de faire cela au moment de l’accueil et de marquer nettement le moment où commence la prière de l’Église.

Comment ?

Avec les moyens du bord, bien sûr ! Ceci étant dit, on peut réfléchir à la question. L’idéal serait d’avoir quelques personnes participant régulièrement à nos célébrations : ils seront la présence de la communauté chrétienne ; ils assureront naturellement les réponses aux dialogues et aux prières ; ils donneront une certaine tenue aux chants… Il semble que ce soit encore le cas dans les villages et dans les bourgs où une partie de la communauté villageoise tient à être présente aux obsèques. La question se pose différemment dans les églises qui desservent hôpitaux et cliniques. Là, il arrive que le défunt soit très peu ou pas du tout connu et l’assemblée paroissiale n’est pas toujours représentée.

Dans tous les cas, est souhaitée la présence d’un « chantre », c’est à dire de quelqu’un capable d’entonner avec justesse les chants et d’assurer les couplets. Pas besoin qu’il soit nécessairement animateur de l’assemblée, un simple geste peut très bien indiquer le moment du refrain pour que tous se sentent invités à chanter. S’il y a un instrument et qu’un organiste peut être présent, ce sera une richesse supplémentaire. Il pourra entonner et accompagner les chants aidant l’assemblée à participer. De plus, il pourra intervenir en soliste pour créer l’ambiance de recueillement et de

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