Lettre d'information

Que chanter aux funérailles [2]

paix dont parle le Rituel. À défaut d’instrumentiste il y a le disque. Avec les CD, on peut avoir une relative qualité et une grande souplesse d’utilisation. Pour ma part, je donnerais préférence à des pièces d’orgue plutôt qu’à des chœurs. Par contre, je veillerais à deux choses. D’abord à ne pas mettre le son très fort : les installations de nos églises ont été faites plus pour la parole que pour la musique ; augmenter le volume c’est prendre le risque de distorsions qu’il vaut mieux éviter. Ensuite, je veillerais surtout à baisser le volume avant d’arrêter le disque et, dans la mesure du possible, je l’arrêterais sur une fin de phrase musicale. Pour cela, il est peut-être bon que quelqu’un un peu mélomane se tienne disponible pour ce travail aux moments qu’il convient.

Un dernier détail. On peut désirer faire une feuille d’assemblée pour chaque célébration. On peut aussi légitimement penser que c’est peut-être un lourd investissement. Pourquoi ne pas préparer une feuille contenant plusieurs chants possibles parmi lesquels on choisira pour les enterrements habituels ? On ne ferait alors une feuille spéciale que lorsque les circonstances l’impose !

Chanter / ne pas chanter… Chanter beaucoup / chanter peu… La question n’est pas celle-là si chacun a à cœur de faire « ce qu’il peut ». Par contre, que l’on chante ou que l’on parle, l’essentiel est que cela soit fait avec qualité, dans la vérité du geste humain et du rite. Ainsi sera respectée la douleur de la famille, ainsi sera proposée en vérité la foi en la résurrection que l’Église entend signifier quand elle célèbre les funérailles des baptisés.

Pierre Tournier

Article extrait de la revue Célébrer n° 337

Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne

La bénédiction du corps, le dernier adieu

Questions courantes sur les funérailles

Rendre grâce aux funérailles

Du bon usage du dernier adieu

<< 1 2 3

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :