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Restauration du "Martyre de Sainte Agnès" à Rouen

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"Le Martyre de Sainte Agnès dans le forum romain en 303, sous Dioclétien"

La Fondation BNP Paribas

Engagés dans des actions de mécénat en faveur de la culture, de la santé et de la solidarité, la Fondation BNP Paribas s’attache depuis longtemps à préserver et mieux faire connaître les richesses des musées : c’est ainsi qu’elle apporte son soutien à l’édition des albums de la collection Musées et Monuments de France et à la restauration de leurs chefs-d’œuvre.

Lancé en 1994, sous le patronage du Ministère de la Culture et de la Communication et en étroite collaboration avec la Direction des Musées de France, le programme BNP Paribas pour l’Art a permis à ce jour de restaurer plus de deux cents œuvres conservées dans les musées de France, à Paris comme en régions. Depuis trois ans, ce programme se déploie également à l’international.

« Le Martyre de sainte Agnès » de Joseph-Désiré Court

Commandé en 1858 et présenté au salon de 1865, Le Martyre de sainte Agnès peint par Joseph-Désiré Court (1797-1865) est conservé depuis 1925 au musée des beaux-arts de Rouen. Véritable péplum en cinémascope, cette peinture de 8 mètres de long sur 5 mètres de hauteur est l’une des dernières grandes œuvres de cet artiste rouennais, peintre d’histoire et portraitiste formé dans l’atelier de Gros et auteur de quelques grandes commandes sous la Monarchie de Juillet pour le musée d’histoire de France à Versailles.

En 1897, l’œuvre fut envoyée à Rouen pour orner le grand escalier de l’Hôtel de Ville : ce panorama étalait alors aux yeux du public l’ensemble des monuments de Rome, sous prétexte de martyre de sainte Agnès. Déposée roulée au musée des Beaux-Arts de Rouen, la peinture n’attendait plus que sa restauration pour redonner à la Rome impériale la place qu’elle méritait de retrouver sur les cimaises du musée.

A propos de la restauration de l’oeuvre

La peinture, exécutée sur une seule toile, sans coutures, a été trop tôt et mal roulée d’où de nombreux accidents : elle présentait de nombreuses cloques en nids d’abeille, à quoi s’ajoutait des soulèvements avec perte de matière, des fissures et des usures de la couche picturale. Elle a aussi été victime de coulures d’eau et de repeints débordants.

Deux opérations de restauration étaient donc nécessaires. La première concernait le support à rendre plan et à monter sur un nouveau châssis. La seconde concernait la couche picturale qu’il fallait d’abord nettoyer de façon très régulière avant d’opérer la retouche.

Il a donc fallu d’abord dérouler la toile et l’étaler au sol, face visible, pour fixer certains accidents à la colle d’esturgeon. Puis la toile, retournée sur le dos, a été dépoussiérée et tendue à l’aide de bandes de tensions après consolidation des bords par un produit neutre non tissé. Ensuite, pour qu’elle retrouve plus facilement sa planéité, elle a été humidifiée sous

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