douze illustrant les Litanies de la Vierge.
Dans sa conception même, la série « Jérusalem Céleste », risquait deux écueils :
Verser dans l’effet purement décoratif (des carrés de couleurs agrémentant un espace)
Le dérisoire d’un ésotérisme « para-scripturaire » trop obscur car sans repère ou indice.
Aussi, tout en entretenant un mystère, comme il sied à un lieu de culte – on dévoile quelque peu le sens de ses couleurs : le nom de chaque pierre-couleur est porté sur le panneau correspondant (Jaspe ; calcédoine ; chrysolite ; béryl ; sardoine ; topaze ; chrysoprase ; émeraude ; hyacinthe ; améthyste ; coraline ; saphir). Ces toiles cessent de n’être potentiellement qu’un décor pour ouvrir à un sens plus profond, elles manifestent leur nature de symbole.
Mieux lisible et devenue aussi texte, message, cette double litanie – couleurs et mots- invite à la déambulation dans l’église, d’un nom et d’une couleur à l’autre.
CHRYSOLITE-Jérusalem céleste
Ainsi cette mise en couleur des nefs participe-t-elle de cet « enveloppement visuel » et symbolique, par un lien chromatique et ésotérique d’avec le chœur et l’autel. Et, tout en s’imposant doucement sans encombrer le regard, elle ne prétend nullement lutter contre les œuvres plus complexes déjà en place. Elle offre sa propre cohérence sans parasiter les autres discours alentour.
Note : *La Petite Fabrique, se veut un atelier produisant anonymement des œuvres et installations décoratives uniques, d’abord destinées aux lieux de culte, et mûries par une réflexion spirituelle de tradition biblique. Ces réalisations sont à prix abordables (350 euros, ici, pour la série de la Jérusalem céleste en 2012).
Michel Guérin CDAS des Landes
Crédits photos : CDAS Landes
