le rappeler, l’importance d’une bonne information et d’un véritable accompagnement théologique du projet. On imagine une présentation à la fois aisée, riche, faisant appel à l’expérience sensible et au bonheur d’une vraie piété renouvelée et rajeunie.
Car, au bout du compte, il n’est pas tant question d’émettre une opinion, un jugement de goût ou un mouvement d’humeur, que de participer à un projet, dont la portée dépasse le goût ou l’humeur, parce qu’il constitue une légation et un témoignage : légation pour les générations suivantes, quand il s’agit de productions destinées à durer, témoignage pour les contemporains, et en cela même contribution à l’aménagement d’un espace public, hospitalier des personnes, parmi lesquelles des artistes, accueillis comme tels.
C’est avec eux, car les meilleurs d’entre eux sont justement capables de saisir la singularité du projet, dans son cadre matériel et psychologique, qu’il faut alors courir le risque d’une altération enrichissante, de la surprise liée à une véritable oeuvre de l’art, dont la justesse puisse toujours rester cordiale et rendre heureux de se trouver là.
Jean-Yves Hameline
Article extrait des Chroniques d’art sacré, numéro 77, 2004, © SNPLS
Publié le : 26 Juin 2009