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Vivre et célébrer le temps ordinaire

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Pentecôte et l’Avent, se déroule le Temps dit "ordinaire", au sens d’habituel (ordinarius), plus familier, plus proche du déroulement quotidien de l’existence. Cependant, ce "tempus per annum", qui se présente comme un long pèlerinage, n’est pas sans fête (Trinité, Saint-Sacrement, Sacré-Coeur, Assomption de la Vierge, Exaltation de la Croix, Toussaint, Christ-Roi, etc.).

Spécificité du Temps ordinaire

Le Temps ordinaire s’inscrit dans des cycles courts, plus proches de l’observance religieuse que du temps festif. Il reste en effet scandé par les dimanches qui, malgré l’absorption actuelle du "premier jour de la semaine" dans le week-end, proposent le cadre d’une mémoire collective toujours centrée sur la source fondatrice, en l’occurrence Jésus Christ en son mystère pascal. Ces dimanches, le fidèle peut faire l’expérience d’un temps audacieusement différent : autre que celui de l’immédiateté à laquelle il se trouve si souvent confronté ou encore celui qu’imposent les rythmes de travail ou d’autres activités contraignantes.

Contrairement à certains aspects effervescents, voire excessifs de la fête profane, qui expriment le désir compulsif d’une vie différente de la vie de tous les jours ou qui cherchent à fuir les contraintes du temps présent, les célébrations chrétiennes du Temps ordinaire donnent aux réalités de ce monde leur juste place par cette capacité d’accueillir le présent comme temps de l’inachèvement.

Il ne va pas de soi que ce regard sur le présent s’accorde avec les perceptions actuelles du temps où tout se montre sous l’aspect du mouvement et de l’irruption de l’événement. Tout change si rapidement que l’on n’a plus le temps de recueillir ce qui surgit dans son espace d’expérience et un certain éloignement de l’horizon d’attente, l’individu ne peut plus se projeter vers l’avenir.

Par rapport à l’exaltation ou plutôt l’exultation des temps forts, le Temps ordinaire peut être vécu comme temps d’apaisement, de clarification, comme une mystagogie des temps de ressourcement. Toutefois, il ne nous laisse pas en repos dans le confort de l’habituel. Chaque dimanche vient réveiller notre semaine et chaque eucharistie entrouvrir pour nous la perspective d’un temps nouveau et d’un regard nouveau sur le monde.

Sur cet itinéraire jalonné de fêtes (qui peuvent être aussi l’occasion de ressourcer une historie commune : celle de la paroisse, la vie d’un saint local, etc., ou encore rite de passage : baptême d’un enfant, mariage, funérailles), chaque fidèle peut y enrichir sa foi, approfondir sa relation au Christ, accroître sa charité, vivre plus intensément de l’Evangile.

Version longue de cet article

1. Ga 4, 4 - 5 "Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils (...) afin de nous conférer l’adoption filiale."

2. [On relira avec profit le dossier sur le temps

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