Lettre d'information

L’avenir du sacrement de la confirmation

dossier théologique et pastoral délicat

Dans le septénaire sacramentel, la confirmation est certainement un des sacrements qui pose le plus de questions théologiques et pastorales. Elles sont liées, bien sûr, aux vicissitudes de la confirmation dans l’histoire : elle a été dissociées du baptême dès le IVe siècle ; au début du XXe siècle, elle passe majoritairement en France d’avant à après la première communion ; elle est devenue en France le sacrement qui marque l’adolescence après avoir pu être celui de l’engagement chrétien. Nous savons combien il est parfois difficile de présenter la confirmation à des adolescents et encore plus à des adultes, quand ils prennent conscience qu’ils ne sont pas confirmés. « N’avons-nous pas tout déjà reçu à notre baptême ? L’Esprit Saint n’agit-il pas en nous à chaque Eucharistie ? » entendons-nous dire.

Un sacrement reste toujours une action du Christ par la puissance de l’Esprit. La Grâce de Dieu qui se communique, le don de Dieu qui est fait débordent amplement les mots pour en rendre compte. La multiplicité de présentation du sacrement témoigne de sa richesse et nous disent qu’aucun ne peut exclure les autres. Le sacrement de la confirmation souligne : Le rôle de l’Esprit Saint dans la vie du baptisé, en montrant qu’une vie ouverte à l’action de l’Esprit n’est pas facultative. Le ministère épiscopal au sein de l’Église ainsi que l’unité de l’Église autour de lui, dans son diocèse. La croissance de la vie du baptisé qui a besoin d’être fortifié par un don spécial de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. La nécessité d’être envoyé en mission pour vivre son baptême avec responsabilité et annoncer à tous la Bonne Nouvelle.

Le sacrement de la confirmation fait bien partie des sacrements de l’Initiation chrétienne, au même titre que le baptême et l’eucharistie. On devient chrétien , en Église, en étant baptisé, confirmé et en recevant le communion.

Plus largement, depuis 40 ans, l’Église catholique a pris davantage conscience de l’importance de l’Esprit Saint dans la vie chrétienne, bénéficiant des apports de la recherche théologique, de l’œcuménisme mais aussi du renouveau charismatique. Les rituels issus du Concile ont veillé à ce qu’une ou plusieurs épiclèses soient présentes dans chaque sacrement.

Au niveau pastoral, notons aussi que certains facteurs, positifs au demeurant, ont pu devenir des obstacles et pourraient faire devenir la confirmation un “sacrement de l’élite”. Par exemple, il est nécessaire d’accentuer la liberté de la démarche sacramentelle, mais comment aller au-delà et toucher des jeunes peut-être moins disponibles ou moins conscients de tous les enjeux, ou simplement qui ne peuvent pas écrire une lettre à leur évêque ? De même, si nous insistons trop sur l’engagement au service de l’Église, sur le témoignage,

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