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Le culte des saints dans l’Eglise catholique

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amour dont le Seigneur a dit qu’il ne peut en être de plus grand. lls ont offert à leurs frères cela même qu’ils ont reçu à la table du Seigneur."(4)

Les autres formes de la sainteté

Le culte des martyrs ne tarda pas à s’étendre à celui des autres chrétiens dont la vie avait été toute irradiée par l’Esprit. Les prouesses des Pères du désert, la virginité vécue comme un signe du Royaume à venir, la fidélité exemplaire de certains pasteurs au service du troupeau du Christ, la conjonction de la science théologique et de l’ascétisme chez les Pères dans la foi, apparurent comme des substituts du martyre. Mais l’hommage rendu à ces divers types de fidélité à l’Evangile n’égala jamais en ferveur le culte des martyrs. Celui-ci est toujours demeuré premier dans l’Eglise.

On ne saurait esquisser ici l’histoire des développements du culte des saints. Si la plupart des Eglises d’Orient n’ont pas cru devoir ajouter d’autres noms à ceux des saints des premiers siècles, l’Eglise byzantine a été moins rigoureuse. Le calendrier de l’Eglise de Russie est abondamment pourvu de saints locaux, dont le dernier en date, saint Séraphin de Sarov (mort en 1833), est sans doute le plus populaire. L’Eglise romaine estime pour sa part que la sainteté est un don permanent de Dieu à son peuple et, avec une prudence parfois excessive dans ses enquêtes préalables, elle aime proposer à la vénération des fiduèles ceux de ses fils et de ses filles qui ont le plus témoigné de la présence du Christ en eux.

Le culte liturgique

La vénération envers tel ou tel personnage naît d’ordinaire de la piété populaire. Mais pour que le titre de saint lui soit reconnu officiellement par l’Eglise et qu’il devienne l’objet d’un culte liturgique, l’intervention de l’autorité est requise. Depuis le 13 siècle, le Pape s’est réservé la décision ultime. Celle-ci est notifiée au cours d’une liturgie solennelle, la canonisation. Si la piété populaire s’attache volontiers aux formes liturgiques du culte des saints et leur donne un caractère festif, elle les déborde souvent et peut s’en éloigner d’une mainière notable. Il convient donc de distinguer entre le culte liturgique et le culte populaire.

Martyrologes et calendriers

Le fondement du culte liturgique d’une saint consiste dans son inscription au martyrologe et au calendrier. Dès l’an 250, S. Cyprien veillait à ce qu’on notât avec soin le jour de la mort des confesseurs de la foi, afin qu’on puisse joindre leur mémoire à celle des martyrs. (5)

Au milieu du 4ème siècle, apparaissent les premiers calendriers et martyrologes, le calendrie donnant la liste des saints fêtés dans une Eglise au long de l’année avec le lieu et le jour de la célébration (Calendrier romain de 354), tandis que le martyrologe recueille pouir chaque jour la liste des saints dont on célèbre le natale en diverses régions (Martyrologe de Nicomédie de 361).

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