Lettre d'information

Le culte des saints dans l’Eglise catholique

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des églises.

Tôt également la piété chrétienne a mis en honneur les images des saints : peintures des cimetières, mosaïques des basiliques. Mais ces représentations ne sont pas à l’origine objet de culte, elles font partie d’un décor de gloire. C’est l’Orient qui a élaboré une théologie de l’icône, après avoir soutenu la légitimité de sa vénération contre les empereurs iconoclastes. Mais l’Orient ne devait jamais passer de l’image plane à la statue en ronde-bosse. Celle-ci apparaît en Auvergne au 10ème siècle, en attendant de connaître bientôt un essor prodigieux avec la sculpture romane et l’ars fancigena. La statue, tout en demeurant le plus souvent décorative, prend parfois dès lors en Occident le relais de l’icône, sans se charger pourtant de la même densité spirituelle. Avec la vénération des statues des saints, nous sommes au point de passage du culte liturgique au culte populaire.

(...)

Ainsi se présente le culte des saints, aussi bien dans l’Eglise catholique que dans les Eglises Orthodoxes. Les saints sont pour nous des modèles, des intercesserus, des frères, ainsi que le proclame la préface de la fête de Tous les saints :

Nous te rendons grâce, Dieu éternel et tout-puissant, car tu es glorifié dans l’assemblée des saints : lorsque tu couronnes leurs mérites, tu couronnes tes propres dons. Dans leur vie, tu nous procures un modèle, dans la communion avec eux, une famille, et dans leur intercession, un appui ; afin que, soutenus par cette foule immense de témoins, nous courrions jusqu’au bout l’épreuve qui nous est proposée et recevions avec eux l’impérissable couronne de gloire, Par le Christ, notre Seigneur.

Si la vie de l’homme est la gloire de Dieu, aucune vie ne glorifie davantage le Seigneur que celle des saints, car la sainteté n’est pas une conquête de l’homme, elle est un don de Dieu. Le saint, dans sa faiblesse, s’en remet constamment à la grâce du Christ. Il est le contraire du héros. C’est pourquoi il nous est si proche.

Pierre Jounel

Article publié dans La Maison-Dieu n° 147 : Temps et liturgie

1. EUSEBE DE CESAREE, Histoire ecclésiastique, V, I, 23 - 26, édit. G. Bardy. Sources chrétiennes 41, Paris, 1955, pp. 12 - 17

2. Martyre de Polycarpe,, dans A. HAMMEN, La geste du sang, Paris, 1953.

3. AUGUSTIN, Contra Faustum 20, 21 ; CSEL 25, 5 62 -563. Traduction Liturgie des Heures, 11 décembre

4. AUGUSTIN, Tractatus in Joannem 84, 2 ; CCL 36, 537 - 538

5. CYPRIEN, Epistula 12,2 ; édit. Bayard, Saint Cyprien, Correspondant, tome 1er, Paris, 1925, p. 34. Cf. aussi Epist. 39, 3, ibid., 99.

6. AMBROISE, Epistula 22, 13 ; PL 16, 1022

Canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II

[Canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II : Pourquoi j’y

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