Lettre d'information

Marie, témoin pascal

La relation entre la figure mariale et la célébration du mystère de la mort et de la résurrection du Christ sauveur, trouve son expression la plus haute dans l’eucharistie. L’eucharistie est par excellence le sacrement de la Pâque, celui qui communique le don de la vie du Ressuscité : "Vous êtes ressuscités avec le Christ" (Col 3, 1), entendons-nous au matin de Pâques.

Marie, l’Eglise et l’eucharistie

Le concile Vatican II a situé la figure mariale dans sa relation essentielle avec le mystère du Christ et de l’Eglise (1). Mais auparavant, le texte conciliaire insiste sur le lien entre l’eucharistie et l’Eglise. Il précise (à propos du ministère des évêques) :

"Chaque fois que la communauté de l’autel se réalise, en dépendance du ministère sacré de l’évêque, se manifeste le symbole de cette charité et de cette unité du Corps mystique sans laquelle le salut n’est pas possible. (...) Car la participation au Corps et au Sang du Christ n’a pas d’autre effet que de nous transformer en ce que nous recevons." (LG n° 26)

Le lien entre Marie, l’eucharistie et l’Eglise est de l’ordre d’une relation essentielle, dictée par la compréhension même de ces différents aspects de la révélation chrétienne. C’est dans cette logique qu’il faut comprendre le chapitre VI de l’encyclique du pape Jean-Paul II, Ecclesia de eucharistia. Jean-Paul II y invite à se mettre à l’école de Marie : "femme eucharistique".

En définitive, c’est une logique du don qui permet de comprendre le lien profond entre Marie, l’Eglise et la célébration du mystère pascal dans l’eucharistie. Marie est la figure parfaite de l’Eglise qui reçoit l’eucharistie comme don, un don que la Pâque du Christ signifiait dans toute sa radicalité : "Ma vie nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne." (Jn 10, 18).

Marie dans le mystère du Christ et de l’Eglise

Dans la liturgie, le Mémorial de l’année liturgique oriente et assume la vénération envers la Vierge Marie en soulignant les événements auxquels elle est associée. Selon deux axes majeurs : d’une part, Marie est la Mère de Jésus, Fils de Dieu, d’autre part, Marie est la figure de l’Eglise qui est le Corps du Christ.

Le culte rendu envers la Vierge Marie n’est jamais séparable de celui du Fils. Les vierges romanes en constituent une magnifique expression : Marie présente au monde le Fils de Dieu qui bénit l’humanité.

Le mystère de l’incarnation

L’Avent et Noël inscrivent la piété mariale dans le mystère de l’Incarnation. Mais cette mémoire se trouve comme intérieure à la mémoire pascale. L’oraison du 4e dimanche de l’Avent (celle de l’Angélus) souligne bien l’unité du mystère du Christ :

"Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : Par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’Incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa Passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection".

De

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