Lettre d'information

Musique et année liturgique

les chants soient non pas forcément nombreux, mais "justes" : par exemple pas de chant d’entrée dans la nuit, le silence jusqu’au cri "Lumière du Christ !" ; ou encore une acclamation d’évangile qui ne soit pas noyée dans un cantique, mais qui se contente de répéter à l’envie "Alleluia !" : pour rappeler l’exclamation de Marie au jardin ou des disciples d’Emmaüs, il faut un crii pas un discours. Que les psaumes soient mis en oeuvre de diverses façons, en fonction des moyens dont on dispose : chantre, choeur, assemblée que l’on peut diviser en deux choeurs, instruments.

Le jour de Pâques, une musique lumineuse s’impose, la polyphonie sera largement utilisée, de même que les alternances avec l’assemblée.

C’est par rapport à Pâques que l’on distinguera les autres jalons de l’année chrétienne, du premier dimanche de l’Avent au dernier dimanche, celui du Christ-Roi.

Les autres jalons de l’année liturgique

Noël est évidemment une fête, mais d’une couleur moins éclatante, d’une joie plus discrète : on peut y privilégier des chants traditionnels, avec voix d’enfants, ou des instruments comme les flûtes. L’organiste puisera dans le répertoire immense consacré aux Noëls anciens, par exemple chez Daquin.

Les temps de préparation que constituent l’Avent et le Carême ont chacun leur spécificité : le premier est une attente du retour en gloire du Christ dont Noël évoque l’entrée dans le monde ; le Carême constitue un cheminement plus austère pour mieux vivre le mystère pascal, passage de la mort à la vie, de la nuit à la lumière. Aussi voix et instruments se feront discrets en Avent, avec une nuance plus joyeuse pour le 3ème dimanche (Gaudete, couleur rose), et laisseront une large place au silence lors du Carême, ainsi qu’y invite la PGMR. Car le silence participe au rythme de la célébration, et c’est bien le moment de s’en souvenir.

Sans silence, une célébration ne "chante" pas, ne respire pas. Ces moments n’ont pas besoin d’être longs pour créer une dynamique, mais s’ils n’existent pas, on aura l’impression de s’essouffler. Un jeûne musical pendant le carême permettra de mieux goûter ensuite la gradation sonore de la nuit de Pâques.

Quant aux fêtes, le répertoire est vaste, mais chaque comunauté veillera à choisir et maintenir plusieurs années de suite un chant "signal", pour ancrer dans sa mémoire non seulement un texte mais aussi une musique étroitement liées à cette fête : par exemple Voici que s’ouvrent pour le Roi, pour le jour des Rameaux ; Dieu, nous te louons ou bien Autour du trône de l’Agneau pour la Toussaint. Pour les fêtes mariales on pensera à respecter leurs différences : l’Annonciation n’est pas le 15 août, et l’on ne chantera donc pas indistinctement Couronnée d’étoiles ou Vierge sainte, Dieu t’a choisie.

Le temps dit "ordinaire" mérite lui aussi d’avoir son répertoire propre : les hymnes et cantiques, les pièces instrumentales

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