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Pardon et réconciliation dans la célébration de l’Eucharistie [2]

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soit ou non dans une équipe liturgique, nous devons être allés, un jour, dans le calme profond de la prière, lire tranquillement, comme une prière de soi, l’une des prières eucharistiques. Si le prêtre la prononce seul, ça n’est pas pour nous en priver : elle est notre prière. C’est parce qu’il la dit comme le Christ l’a dit, et nous y sommes associés : c’est pour cela qu’il dit « nous ». Voilà quel est le moment spirituellement le plus fort que nous propose l’Église, dans l’eucharistie : l’offrande. Si on faisait une enquête pour savoir quel est le moment de plus forte densité, de plus forte concentration pour chacun dans l’eucharistie, ce ne serait peut-être pas ce moment là qui serait choisi par la plupart. Paix et miséricorde à tous ! Et pourtant, c’est ce que nous propose l’Église : nous sommes au cœur du mystère. Il faut lire aussi la Présentation générale du Missel romain, c’est-à-dire les préliminaires du Missel : elle n’est pas non plus réservée aux prêtres ! (2). Le n° 55 décrit les éléments principaux de la prière eucharistique. On y lit, au paragraphe “e”, puis “f” :

« L’anamnèse : en accomplissant l’ordre qu’elle a reçu du Christ par l’intermédiaire des apôtres, l’Église fait mémoire du Christ lui-même en célébrant principalement sa bienheureuse passion, sa glorieuse résurrection et son ascension dans le ciel.

« L’offrande : au cœur de cette mémoire, l’Église, et surtout celle qui est actuellement rassemblée, offre au Père, dans le Saint Esprit, la victime sans tâche (3). L’Église veut que les fidèles, non seulement, offrent cette victime sans tâche, mais encore qu’ils apprennent à s’offrir eux-mêmes et soient consommés, de jour en jour, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux, pour qu’à la fin, Dieu soit tout en tous. »

Ce passage est un des rares endroits où l’Église dit vouloir que les fidèles fassent vraiment ce qu’elle entend ! C’est dire son importance. Il faut relire ce texte, et le prier aussi, le méditer lentement. Sous les termes « d’unité avec Dieu et entre nous pour que Dieu soit tout en tous », nous sommes au sommet du mystère de la réconciliation. Et, c’est nous qui sommes les fidèles que l’Église interpelle, quand nous faisons cette offrande, en priant les paroles que le prêtre prononce. Nous sommes complètement pris dans cette offrande du Christ à son Père dans laquelle il livre sa vie par amour.

Des rites liturgiques à vivre spirituellement

Chacun des éléments que nous avons parcourus précédemment, disent à leur manière le pardon et la réconciliation. Chacun avec sa couleur, sa fonction propre, dans une subtile diversité qu’il nous faut apprendre à goûter. Essayons de les repérer et d’en découvrir les appuis spirituels. Ensuite, chacun, parce que c’est une affaire de cœur et de goût profond,

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