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Les voyages de Jean Paul II

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À l’exception de quelques voyages de Paul VI, Jean-Paul II a été le premier pape à parcourir la plupart des pays de la planète, en plus des visites dans les diocèses italiens et les paroisses romaines. Se voulant autant l’héritier du pèlerin Paul que le successeur de Pierre, il en a fait l’un des traits majeurs de son apostolat. Ses visites ont permis de développer les relations entre Rome et les Églises locales et d’attirer l’attention sur des situations particulières. Au-delà même du cas polonais, l’impact de ces voyages a dépassé le simple cadre religieux. N’hésitant pas à interpeller les dirigeants politiques, il a exercé un incontestable charisme devant des foules imposantes et rendu familière au monde entier sa silhouette blanche.

Avec Jean-Paul II, c’est surtout l’image nouvelle d’un pape pèlerin qui restera dans les mémoires. Quasiment le premier, Paul VI s’était aventuré hors d’Italie pour neuf voyages. Jean-Paul I er n’en avait pas eu le temps. Avec plus d’une centaine de visites à l’étranger, Jean-Paul II en a fait sinon le cœur de son pontificat, tout au moins le fer de lance. De la même manière qu’il a entrepris la visite systématique des paroisses romaines et de nombreux diocèses italiens, il s’est lancé dans une exploration ambitieuse de la planète. Le bilan est impressionnant, qu’aucun chef d’État n’a aujourd’hui égalé. "Le pape voyage pour annoncer l’Évangile, pour "confirmer ses frères" dans la foi, pour consolider l’Église, pour rencontrer l’homme", explique-t-il un jour à la Curie romaine. Il précise même que le successeur de Pierre doit également être l’héritier de Paul, le pèlerin.

Son écoute des réalités locales se traduisait dans le même temps par les synodes «continentaux», où les évêques résidentiels peuvent mieux exprimer leurs préoccupations particulières que lors d’un synode ordinaire.

Celui qui avait l’habitude de se présenter comme un "pèlerin de la foi" a toujours justifié ces visites par un but pastoral. Ses voyages étaient apostoliques. À Rome, c’était la visite de l’évêque diocésain; en Italie, celle du premier des évêques. Dans les autres pays, le successeur de Pierre désirait se rendre quelle que soit l’importance des communautés chrétiennes. A la manière des visites d’évêques ad limina à Rome, les rencontres étaient destinées à permettre une meilleure connaissance réciproque. Soucieux de valoriser l’héritage spirituel des Églises locales, il présidait sur place des cérémonies de béatification ou même de canonisation. Chaque fois qu’il le pouvait, il s’arrêtait dans les sanctuaires, significatifs à ses yeux d’un ressourcement spirituel, comme à Lourdes, en France, où il s’est rendu à deux reprises (1983 et 2004).

Sa présence servait de révélateur ou de catalyseur des questions en jachère, des aspirations ébauchées. À travers ses déplacements, il entendait ainsi valoriser les jeunes Églises, consolider celles encore meurtries à l’Est, réévangéliser celles devenues frileuses à l’Ouest, dialoguer avec celles en crise. Par les rencontres qu’il a mises sur pied, il a créé une dynamique qui dépassait les simples réunions de dialogue entre experts. Il a surpris les juifs en venant dans leur synagogue, les musulmans en entrant dans une mosquée, mais aussi les réformés et les orthodoxes comme les gréco-byzantins.