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Les cardinaux électeurs



 

Une élection recueillie, effectuée dans la prière et devant Dieu, afin de pourvoir le premier siège épiscopal, celui de Rome. Les deux tiers des voix des cardinaux électeurs sont requis. L’élu, dès son consentement donné, est le nouveau pape de l’Eglise catholique.


Une élection protégée des pressions extérieures

Le mot "conclave" (du latin cum clavis "[fermé] à clé") fait référence à l’isolement complet des cardinaux électeurs pendant toute la durée de l’élection du pape, isolement requis depuis le XIIIe siècle. Le mot désigne à la fois les opérations de vote et le lieu où elles se déroulent.
La constitution apostolique Universi Dominici Gregis de Jean-Paul II (1996) a apporté quelques modifications au conclave. Son périmètre a été étendu à une partie importante de la Cité du Vatican, améliorant ainsi les conditions de vie des cardinaux électeurs, autrefois très austères. La maison "Sainte-Marthe", aménagée à cet effet à l’intérieur de la Cité du Vatican, permettra pour la première fois aux cardinaux de se retirer dans une chambre individuelle entre les scrutins, qui continuent de se dérouler à huis clos dans la chapelle Sixtine.
Jean-Paul II a maintenu la règle du secret absolu. Universi Dominici Gregis prend en compte les avancées technologiques pour garantir l’isolement des cardinaux. Entre autres choses, il est prévu que le Camerlingue fasse vérifier qu'aucun moyen d'espionnage n'ait été dissimulé dans la chapelle Sixtine. Les cardinaux électeurs sont tenus de vivre dans l’isolement le plus complet : ils ne peuvent pas utiliser le téléphone, ils renoncent à toute correspondance écrite, ils ne peuvent pas lire les journaux, ni regarder la télévision, ni recourir à aucun autre moyen de communication ou d’information.
La constitution apostolique confie au Camerlingue l’inviolabilité du périmètre dévolu au conclave. Il est aidé, à l’extérieur de ce périmètre, par le Substitut de la Secrétairerie d’Etat. Cette collaboration a pour but de prévoir que les cardinaux électeurs ne puissent être approchés par personne, notamment pendant leurs déplacements entre la maison Sainte-Marthe et la chapelle Sixtine.
Une autre modification apportée par Universi Dominici Gregis concerne le mode de scrutin, limité par Jean-Paul II au vote à bulletin secret. La constitution apostolique, par certaines dispositions détaillées plus bas, s’efforce de favoriser un vote fructueux et d’empêcher qu’un conclave ne dure excessivement.


Le commencement du conclave

Le collège des cardinaux fixe, lors des Congrégations générales, la date du commencement du conclave. La constitution apostolique Universi Dominci Gregis impose néanmoins que les opérations de vote débutent entre le 15e et le 20e jour après la mort du pape.
A la date fixée pour le commencement du conclave, les cardinaux électeurs célèbrent d’abord, dans la matinée, une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre. Dans l’après-midi, les cardinaux électeurs se rendent en procession à la chapelle Sixtine, au chant du Veni Creator . Dans la chapelle Sixtine, ils prêtent serment de respecter les règles fixées par la constitution apostolique Universi Dominici Gregis. Puis un ecclésiastique préalablement choisi adresse aux cardinaux une méditation concernant la responsabilité qui leur incombe. La chapelle Sixtine est alors fermée. Seuls y demeurent les cardinaux électeurs qui peuvent décider de procéder à un premier vote. Pour cette première journée de conclave, un seul scrutin est prévu. Si celui-ci n'aboutit pas d'emblée à l'élection, les trois autres jours suivants pourront compter jusqu'à deux scrutins par demi journée. La procédure des opérations de vote est minutieusement décrite par la constitution apostolique Universi Diminici Gregis. Elle comprend notamment un serment, que prononce chaque votant au moment de déposer son bulletin dans l’urne déposée sur l’autel de la chapelle Sixtine : "Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui que, selon Dieu, je juge devoir être élu." Le Camerlingue brûle les bulletins après leur décompte. Les relevés des votes sont remis au Camerlingue qui les dépose, avec le compte rendu de l’élection rédigé par la congrégation particulière, dans des archives auxquelles seul le nouveau pape pourra autoriser l’accès.


La durée du conclave

Si, au bout des quatre premiers jours (soit 12, voire 13 scrutins si les cardinaux ont décidé de voter dès l’après-midi du premier jour) aucun nom n’a recueilli les deux tiers des voix, les opérations de vote sont suspendues pendant une journée consacrée à la prière, aux échanges, et à une méditation prononcée par le premier cardinal de l’ordre diaconal. Les opérations de vote reprennent le lendemain, pour une série de 7 scrutins maximum, répartis sur 2 jours. Cette séquence peut être encore deux fois répétée. Le premier cardinal-prêtre puis le Doyen conduisent les méditations des deux journées de réflexion qui seraient ménagées dans le cas où le conclave devrait se prolonger. Si, au 13e jour du conclave (soit un maximum de 34 scrutins) aucun nom n’a recueilli les deux tiers des voix, la constitution apostolique Universi Dominici Gregis donne aux cardinaux la faculté d’élire le pape à la majorité absolue. Les cardinaux peuvent aussi limiter le choix aux deux noms ayant reçu le plus grand nombre de voix lors du scrutin antérieur. Avec ces dispositions, le conclave ne devrait pas durer plus d'une quinzaine de jours.


L’inauguration du pontificat

Le Doyen (actuellement le cardinal Joseph Ratzinger) sollicite le consentement de l’élu et le nom qu’il souhaite porter. (Si le Doyen est lui-même l’élu, c’est le cardinal-évêque qui a le plus d’ancienneté qui sollicite son consentement.) L’élu reçoit la charge pontificale dès le moment de son acceptation, à condition qu’il soit déjà évêque (si tel n’était pas le cas, il serait immédiatement ordonné).
Des gestes, des symboles et des événements marquent le début du nouveau pontificat. En premier lieu, le pape revêt les vêtements blancs (couleur héritée du pape Pie V, au 17e siècle). On informe les romains de l'élection, en produisant une fumée blanche qui s'échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine, et en faisant sonner les cloches de la basilique Saint-Pierre. Puis le cardinal proto-diacre (le premier des cardinaux dans l’ordre diaconal, actuellement Jorge Arturo Medina Estévez) annonce le nom de l'élu à la fenêtre de la basilique Saint-Pierre. Le nouveau pape se présente à la foule et donne sa première bénédiction Urbi et orbi (bénédiction papale, sur la "ville [de Rome] et le monde", donnée également le jour de Noël et le jour de Pâques).
Dans les semaines qui suivent son élection, il revient au pape de célébrer deux messes solennelles, l’une à la basilique Saint-Pierre (ou plutôt sur la place Saint-Pierre, pour permettre le rassemblement de la foule), et l’autre à la cathédrale de Rome, Saint-Jean du Latran. Avec la messe célébrée à la cathédrale de Rome, c’est le nouvel évêque de Rome qui se présente à son diocèse. Ce ministère local implique une responsabilité primatiale pour l’Eglise entière : l'évêque de Rome est le pape de l'Eglise catholique. La messe célébrée place Saint-Pierre manifeste ce ministère universel.