Temps
au cours duquel nous sommes conviés à nous laisser
saisir par la jeunesse
éternelle de Dieu révélée dans
la nouveauté du Christ ressuscité.
Temps
où chacun, appelé par l’Église
à la prière, à la pénitence et
au jeûne,
au dépouillement de soi-même, se place devant
Dieu et se redécouvre.
Temps
privilégié qui convertit et, remettant tout
en place, apaise et appelle
à l’espérance.
Se convertir,
n’est-ce pas se défaire de tout ce qui est contraire
à la dignité des fils de Dieu? N’est-ce
pas retrouver, au coeur de notre vie, «le Père
qui est présent dans le secret» (Mt 6, 18)?
Oui, au plein coeur de notre vie ; au coeur de notre solitude
ou de nos affections ; au coeur de nos réussites ou
de nos échecs ; au coeur de nos rencontres et de nos
projets ; au coeur de notre désir, de notre misère
et de notre péché, il y a le Père qui
est présent, qui voit, qui répond. Il y a cette
formidable présence d’amour qui arrache au désespoir,
à la médiocrité, qui restaure toute chose
et authentifie tout élan.
Se convertir, c’est retrouver
le véritable sens, c’est reprendre coeur. «Là
où est ton trésor, là aussi est ton coeur.»
Se convertir, c’est naître
ou renaître à la joie d’apprendre que toutes
les choses et tous les êtres existent dans l’amour
du Père.
Ouvrons donc notre intelligence pour regarder autour de nous,
notre coeur pour aimer, notre main pour donner.
Que ce Carême 2007 soit «un printemps de l’âme»
pour nous faire grandir dans la foi au Christ libérateur
de Pâques!
Mgr Philippe Breton, Evêque d'Aire
et Dax
Texte paru dans l'éditorial de Catholiques
en France, n° 24
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