Logo cef.fr Eglise catholique en France - Conférence des évêques de France Trouver les horaires de messes en France avec MessesInfo
ActualitésParoles d'EgliseGuide de l'EgliseEspace presseAgendaDiocèsesLiens
Vivre en ChrétienPrier   CélébrerArt Culture LoisirsSaint du jourGlossaireForumsRechercher
Actualités
Archives
Dossiers spéciaux
Chroniques
Nominations

A la une
Désolé le fichier n'est pas valide
 
Ecrivez-nous
les sites en .cef.fr
Ajoutez CEF à
   vos favoris
Ouvrez votre navigateur sur cef.fr
Plan du site
Mentions légales
Eglise Catholique
UADF © 1996-2006
 

Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Dossiers spéciaux

Dossiers spéciaux

 

Fideidonum

Renouveler l’appel au don de la foi

 




 

 

 

Le cinquantième anniversaire de l’encyclique Fidei donum est l’occasion d’inviter tous les baptisés à un engagement missionnaire renouvelé et les Églises du monde entier à un « échange de dons ».

« Quitter le diocèse de Versailles pour celui de Recife, dans le Nordeste, au Brésil, c’est découvrir un autre monde ! », témoigne le P. Philippe Mallet, qui a rejoint l’Amérique du Sud en 1972, année où 565 prêtres sont partis comme Fidei donum depuis la France, un record !

Malgré la diminution des vocations sacerdotales en France, quelque 150 prêtres diocésains sont encore aujourd’hui engagés au service de l’Église, sur les cinq continents, dans l’esprit de l’encyclique Fidei donum publiée par Pie XII le 21 avril 1957.

« Il faut apprendre d’abord le silence, écouter beaucoup, découvrir une autre culture, et même au bout de vingt-trois ans, on se sent encore étranger », raconte le P. Mallet, aujourd’hui responsable du Pôle Afrique, Asie, Océanie du Département Fidei donum/échanges entre Églises du Service national de la Mission universelle de l’Église. Prêtre dans une favela à vingt kilomètres du centre de la ville de Recife, il a été marqué par la foi des habitants : « Même ceux qui ne vont pas à l’église sont profondément religieux. »

En 1995, de retour en France, dans la paroisse de Trappes, puis aux Mureaux, dans le diocèse de Versailles, il retrouve des personnes issues d’autres continents qui ont ce fond religieux. Il a rapporté de Recife une simplicité dans les relations avec les personnes, dans la pastorale et la liturgie, « essayant de rendre les célébrations joyeuses tout en respectant le rite romain ».

Comme le P. Mallet, les prêtres, religieux, religieuses et laïcs partis au titre ou dans l’esprit de l’encyclique Fidei donum ont été marqués en profondeur par la population qui les a accueillis, son Église, sa culture. Certains se sentent un peu décalés à leur retour, mais pour beaucoup ce qu’ils ont reçu là-bas est un véritable plus pour leur diocèse d’origine.

Une encyclique novatrice

L’encyclique de Pie XII était novatrice dans la mesure où elle demandait aux évêques de favoriser « le recrutement des vocations missionnaires : prêtres, religieux, religieuses ». La Mission n’était plus confiée aux seules congrégations missionnaires.

L’appel soulignait que le don de la foi devait devenir la préoccupation de tous les catholiques, Pie XII demandant aux évêques de développer parmi les fidèles « un état d’esprit, une ouverture d’âme qui les rendent plus sensibles aux préoccupations universelles de l’Église ». Le document insistait également sur le rôle efficace des militants laïcs. De cet appel sort, en 1959, à Lyon, le Service du laïcat missionnaire. En 1967, la Conférence des évêques de France crée la Délégation catholique pour la coopération (voir article pages 13 et 14). Aujourd’hui, 1 200 volontaires français sont présents dans les pays du Sud, envoyés par diverses associations chrétiennes.

« Dès 1950, Pie XII avait incité les instituts de vie consacrée à engager un profond mouvement de rénovation, c’est pourquoi l’impact de son appel a touché les congrégations féminines déjà missionnaires et les autres », souligne Sr Françoise Schill, responsable du Service vie internationale de la Conférence des supérieures majeures (CSM). Aujourd’hui, 242 instituts français internationaux féminins ont des communautés implantées dans différents continents, dont 221 hors d’Europe.

L’appel de Pie XII a, enfin, été entendu par les ordres monastiques. Entre 1960 et 1980, une cinquantaine de monastères originaires d’Europe ont ainsi été créés en Afrique. En 1996, on en dénombrait 93 en Afrique, 122 en Amérique latine, 87 en Asie et 11 en Océanie.

Aujourd’hui, le mouvement des Fidei donum ne va plus seulement du Nord vers le Sud, mais aussi du Sud vers le Sud et du Sud vers le Nord. On compte actuellement un millier de prêtres venus accomplir un travail pastoral en France dont un tiers viennent d’Afrique, un tiers d’Europe centrale et orientale, et un dernier tiers des autres continents. « En s’adressant aux évêques et aux diocèses, l’encyclique a été l’annonce de Vatican II et de l’Église comme communion missionnaire, estime le P. Jean-Marie Aubert, qui vient d’achever son mandat de directeur du Service national de la Mission universelle de l’Église et qui s’apprête à repartir pour Madagascar comme prêtre Fidei donum. Elle a été un élément moteur de l’évolution de l’ecclésiologie annonçant une Mission sous le signe de la réciprocité. »

La célébration du cinquantenaire de Fidei donum, le 1er octobre à Lisieux, sera l’occasion de souligner l’actualité de son message et d’appeler à un nouveau dynamisme missionnaire dans l’Église qui est en France.

Patrick de Sagazan

Pour en savoir plus
Service national de la Mission universelle de l’Église, tél. 01 72 36 68 92,
Site : mission.cef.fr.