14 janvier 2007 : Journée
mondiale du migrant et du réfugié
« Prendre en considération l’histoire,
la culture et l’environnement de l’étranger,
c’est là, le pays de l’autre », estime
Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard
et évêque en responsabilité de la pastorale
des migrants et des personnes itinérantes, déterminé
à ce que la journée mondiale soit l’occasion
d’une véritable sensibilisation aux questions
de la mobilité humaine au niveau local des paroisses.
Initiée en 1914 par le pape Benoît XV, la Journée
mondiale du migrant prend chaque année une plus grande
ampleur. « Le choix du thème de cette année
appartient au souci d’être au plus proche du terrain
afin de susciter le plus possible d’initiatives, souligne
le P. Bernard Fontaine, directeur du Service national de la
pastorale des migrants et des personnes itinérantes.
Le mot culture évoque insuffisamment les réalités
des migrants, alors qu’avec le ‘pays’ on
favorise la compréhension de chacun tout en sachant
qu’il y a un échange nécessaire à
avoir pour se découvrir. »
Si les réalités de la migration, très
tôt prises en considération par l’Église,
sont sans cesse mouvantes, le regard que porte l’Évangile
sur le migrant et la famille migrante, lui, reste le même.
C’est l’objet de la lettre de Benoît XVI
à l’occasion de la Journée mondiale. «
Caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14), souligne le
Pape dans la bénédiction finale de son message
pour cette journée. Si la charité envers les
migrants nous presse, c’est parce que « aujourd’hui,
face à l’étranger, nous ne sommes plus
face à la détresse de personnes célibataires,
mais bien devant celles de familles, constate Mgr Schockert.
Dans les quartiers populaires, c’est le vivre ensemble
qui est en jeu, à travers des gestes simples du quotidien.
»
Un chemin de vie à tracer
« La famille de Nazareth reflète l’image
de Dieu conservée dans le cœur de chaque famille
humaine, bien que défigurée et affaiblie par l’émigration
», écrit Benoît XVI dans son message. C’est
bien « ‘la maison commune’ de tous »
qui est en cause selon les mots de Benoît XVI. Comme le
fait remarquer le P. Fontaine, « ce n’est pas un
hasard si Jésus envoie ses disciples en Galilée,
au cœur des nations nouvelles. C’est passionnant
de relire l’Évangile sous cet angle-là,
dans ce souffle d’ouverture. Aujourd’hui, s’il
y a un parcours de souffrance, il y a aussi un chemin de vie
à tracer avec les communautés étrangères
catholiques et ceux qui ont besoin de notre soutien. »
 Retrouvez
l'interview de Mgr Claude Schockert
: « Dire que l’autre est un frère ne suffit
pas »
***
Pour en savoir plus
Revue
Catholiques en France N°23 (bientôt en ligne)
Service
national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes
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