Dimanche 7 octobre, le diocèse de
Reims a fêté le millénaire de la fondation
de sa cathédrale-basilique Saint-Remi. Il achevait,
dans cette célébration des racines de sa foi,
une démarche synodale qui l’engage pour les dix
ans à venir.
A cette occasion, le cardinal Godfried Daneels, archevêque
de Malines-Bruxelles, envoyé spécial de Benoit
XVI, a communiqué un message du Pape. Etaient également
présents dix huit évêques, notemment ceux
des diocèses qui constituaient l’ancienne Belgique
seconde, dont Remi était l’archevêque.
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3 questions à
Mgr Thierry Jordan
Archevêque de Reims
« Nous ne commémorons pas
que des pierres »
Pourquoi fêter le millénaire de la basilique
Saint-Remi ?
On ne peut pas parler de la Mission aujourd’hui si on
ne se fonde pas sur les racines propres de la foi et de l’évangélisation.
Nous devons regarder de façon attentive et généreuse
la situation d’aujourd’hui et nous souvenir de
notre passé pour trouver le souffle pour aller de l’avant.
Il fallait commémorer d’une façon ou d’une
autre le millénaire du début de la construction
de la basilique dédiée au culte de saint Remi,
car nous avons tous besoin de nous appuyer sur le témoignage
de foi et de courage apostolique de nos pères. Nous
ne commémorons pas que des pierres, nous sommes des
Pierres vivantes qui participons à l’édification
de l’Église d’aujourd’hui.
Pourquoi une nouvelle démarche synodale ?
Le diocèse a connu deux démarches synodales
: la première, en 1992, engagée sous l’impulsion
de Mgr Balland, portait sur la dimension de solidarité
de l’apostolat de l’Église ; la deuxième,
initiée par Mgr Defois en 1996-1997, fixait des orientations
missionnaires en lien avec la constitution de 76 paroisses
nouvelles.
Constatant la lourdeur des tâches de nos prêtres,
j’ai voulu lancer une démarche qui permette à
tous d’en prendre conscience pour que celles-ci soient
mieux réparties, et j’ai souhaité donner
du souffle pour aller de l’avant. La première
année, la parole donnée aux uns et aux autres
a permis de connaître les évolutions sociologiques
et culturelles dans le diocèse pour savoir comment
adresser le message évangélique aux nouvelles
générations. Le besoin d’un élan
spirituel profond est alors apparu qui soutienne la foi, nourrisse
la prière et mette en avant la parole de Dieu.
D’où l’idée de proposer
la lecture des Actes des Apôtres ?
La meilleure manière de voir ce que Dieu attendait
de nous était de nous mettre à l’écoute
de l’Esprit Saint et de sa Parole. Nous ne voulions
pas fixer nous-mêmes d’emblée nos orientations,
mais nous mettre à son écoute pour contempler
et nous approprier son projet. Le livre des Actes des Apôtres
est rempli du souffle de l’Esprit Saint qui conduit
l’Église et l’emmène sur des terrains
sur lesquels elle ne pensait pas aller. Cette méditation
des Actes suscite des projets qui sont orientés d’une
façon combien plus profonde ! Il faut aller là
où le Seigneur nous appelle. Cette proposition a rencontré
un succès au-delà de ce que j’espérais…
Propos recueillis par Patrick de
Sagazan, pour la revue Catholiques
en France (N°30)
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Pour en savoir plus
Voir
le site
du millénaire de la basilique Saint Rémi
revue
Catholiques en France
(N°30)
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