Histoire de
la Mission ouvrière
La révolution industrielle ayant conduit
à la naissance et au développement du monde
ouvrier, l’Eglise catholique a cherché un certain
temps la manière de témoigner de l’Evangile
auprès de ces populations. L’encyclique Rerum
novarum, publiée par le pape Léon XIII en 1891,
fondatrice de la doctrine sociale de l’Eglise, a été
l’un des piliers fondateurs de ce qui deviendra bientôt
la pastorale en monde ouvrier.
C’est la création de la Jeunesse
ouvrière chrétienne (JOC), en Belgique en 1926
par le Père Joseph Cardjin, qui a ouvert la voie à
une pastorale en milieu ouvrier, notamment en France, avec
le Père Georges Guérin. Dans le sillon de la
JOC, sont nées l’Action catholique des enfants
(ACE) et l’Action catholique ouvrière (ACO).
Puis, prenant racine dans les événements de
la Seconde guerre mondiale, d’autres manières
d’assurer la présence de l’Eglise en milieu
ouvrier se sont développées, notamment avec
les prêtres-ouvriers.
En 1957, l’épiscopat français
a créé la Mission ouvrière, au niveau
diocésain et au niveau national, avec le Secrétariat
national de la Mission ouvrière, dans le but d’une
« évangélisation privilégiée
du monde ouvrier » et « pour coordonner l’activité
des organismes voués à l’apostolat du
monde ouvrier, susciter toutes les initiatives et collaborations
nécessaires ». Composé de prêtres,
de religieux et de laïcs, ce secrétariat national
travaillait en lien avec le Comité épiscopal
de la Mission ouvrière. Il a permis aux évêques
français de suivre les mouvements et les groupes de
la pastorale en milieu ouvrier et ainsi favorisé une
certaine unité de cette pastorale.
Depuis, la pastorale en milieu ouvrier s’est
peu à peu ouvert à l’ensemble du monde
du travail et, parallèlement, à l’ensemble
des milieux populaires, des populations touchées par
toutes formes de pauvretés. Par ailleurs, les mouvements
et les groupes de cette pastorale en milieux populaires collaborent
toujours davantage, en particulier dans leur réflexion
sur le contexte et sur leurs pratiques. Pour cela, ils s’appuient
en particulier sur la Mission ouvrière dont le rôle
est également d’établir des partenariats
avec d’autres instances d’Eglise (pastorale des
migrants, Service des relations avec l’Islam…)
Depuis la réorganisation des instances
de la Conférence des évêques de France,
menées entre 2002 et 2006, la Mission ouvrière
est placé sous la responsabilité du Conseil
pour les mouvements et associations de fidèles de la
Conférence des évêques de France, actuellement
présidé par Mgr François Maupu, évêque
de Verdun.
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