Mardi
1er avril 2008 |
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Parole
de Dieu et mission de l’évêque
Lors de leur première journée en Assemblée
plénière, les évêques ont,
notamment, travaillé sur la mission des évêques
à l’égard de la parole de Dieu.
Leur réflexion s’est appuyée sur les
expériences diocésaines de lecture personnelle
et en Eglise de la Parole de Dieu, en lien avec le synode
des évêques prévu sur ce thème
à Rome en octobre prochain.
« L’évêque a une responsabilité
particulière vis-à-vis de la Parole de Dieu.
Le jour de son ordination, le livre des écritures
est ouvert au dessus de sa tête pour manifester
que sa mission s’exerce « sous » la
parole de Dieu et qu’il s’engage à
la vivre et à l’annoncer », rappelle
Mgr Carré, archevêque d’Albi et délégué
au synode sur la parole de Dieu.
Mgr Gardès, archevêque d’Auch, a présenté
la démarche de découverte de la Bible, lancée
par ses prédécesseurs, notamment Mgr Fréchard.
En 2008 près de 600 personnes se réunissent
ainsi régulièrement autour de l’Evangile
de Saint-Matthieu. « Au-delà de la connaissance
de l’Ecriture, nous souhaitons encourager à
aller plus loin pour que la lecture de l’Ecriture
devienne Parole dans leur vie, qu’elle les touche
et les concernent existentiellement, afin qu’ils
deviennent eux-mêmes paroles du Verbe, bouches de
Dieu, Pi Adonaï, comme disent nos frères juifs…
c’est la définition même du prophète
! Et n’oublions pas que l’Eglise se doit d’être
prophétique, au sens biblique, dans notre monde
» souligne Mgr Gardès.
A Albi, ce sont près de 600 groupes qui se réunissent
régulièrement autour de la lecture de la
Bible. L’archevêque d’Albi souligne
les fruits : «Beaucoup lisent pour la première
fois un évangile en entier. Pour certains, engagés
dans différentes activités paroissiales,
caritatives… ce temps de prière et de partage
autour de la Parole constitue un véritable ressourcement
et enracinement »
Les prêtres
venus d’ailleurs : une richesse pour l’Eglise
de France
Autre sujet abordé en ce premier jour d’Assemblée,
les prêtres Fidei Donum.
A l’occasion du 50ème anniversaire de l’Encyclique
Fidei Donum, la Commission épiscopale pour la mission
universelle a lancé une enquête auprès
des diocèses sur les prêtres Fidei Donum
présents en France.
Cette enquête, à laquelle 90% des diocèses
ont répondu, a permis de mieux connaître
le visage de la mission.
D’une part 165 prêtres français sont
actuellement en mission à l’étranger
dans le cadre de Fidei Donum. 1094 prêtres venus
d’ailleurs sont, d’autre part, accueillis
en France, la Pologne étant le premier pays représenté
(156 prêtres) suivi par le Congo Kinshasa (113),
le Bénin (58), le Vietnam (50) et l’Inde
(50).
Parmi eux, 750 sont engagés en pastorale à
temps plain, 200 en pastorale à temps plein, les
autres suivent des études à plein temps
ou reçoivent des soins médicaux.
« L’échange de dons entre Eglise est
au cœur du projet de Fidei Donum. C’est pourquoi
les deux diocèses, celui qui accueille et celui
du prêtre accueilli, doivent être pleinement
parties prenantes. Nous avons proposé aux évêques
de signifier cet engagement à travers un contrat
», rappelle Mgr de Berranger, évêque
de Saint-Denis et Président de la Commission épiscopale
pour la mission universelle.
Lors de son intervention en Assemblée plénière,
Mgr de Berranger a par ailleurs insisté sur l’importance
de l’accueil des prêtres venus d’ailleurs
en France : avoir déjà fait un séjour
dans le diocèse, favoriser les jumelages…
sont autant de conditions qui facilitent l’intégration.
Le service de la mission universelle de la Conférence
des évêques, à travers la cellule
d’accueil Fidei Donum, propose deux sessions, l’une
à l’arrivée l’autre après
deux ans de mission.
Lors des échanges entre évêques certains
ont par ailleurs évoqué des points de vigilance
: difficulté à repartir, situation irrégulière…
« S’il faut être vigilant, il ne faut
pas donner trop d’ampleur à ces situation
personnelles, ce qui ferait oublier la richesse de ces
échanges. Ces prêtres apportent à
l’Eglise de France leur jeunesse, l’ouverture
à d’autres cultures… En nous ouvrant
à l’Eglise universelle, ils nous aident tout
simplement à devenir catholiques » précise
Mgr de Berranger