moisson enfin mûre (Ap 14, 14ss ; Mc 4, 29).
Jusqu’à ce moment, l’ivraie demeure mélangée au bon grain (Mt 13, 24-30) ; l’Eglise doit juger et condamner le mal, mais elle n’a pas pour mission de jeter le méchant au feu ni de condamner le pécheur ; au contraire elle annonce la miséricorde de Dieu et la joie de la conversion (Lc 15, 7-10 ; Lc 15, 11-32). C’est le Fils de l’homme qui, à la fin des temps, enverra ses anges exécuter le Jugement qu’il aura prononcé sur les œuvres des hommes (Mt 13, 24-30. 36-43).
Alors, reconnaître le Christ sacramentellement présent au tabernacle ne va pas sans s’engager à cultiver et à faire grandir en nous la Parole semée et la foi donnée. Communier au Corps du Christ ne va pas sans accepter de répondre au don qui nous est fait en offrant, non seulement les prémices, mais toute notre vie au Seigneur.
Seul l’amour que nous portons au Seigneur et à nos frères est une réponse à l’Amour que Dieu ne cesse de nous manifester en étant présent au milieu de nous.
Forts de cette certitude, nous pouvons être témoins que le Christ est mort pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance (Jn 10, 10). Forts de cette certitude, soyons à notre tour semeurs pour que la moisson soit abondante (Mt 26, 19-20).
